Cour d’assises: Accusé d’assassinat sur la dame Yama Diakité : Oumar Koné a été acquitté faute de preuves

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    La Cour d’assise de Bamako, dans son audience d’hier, a acquitté Oumar Koné pour faute de preuves. Il a été d’avoir assassiné Yama Diakité en 2011.

    Les faits, comme décrit dans l’arrêt de renvoi, se sont déroulés à Gladjè dans le cercle de Sikasso en mai 2011.

    Ce jour 31 mai 2011, comme d’habitude en cette période de l’année, la vieille Yama s’est rendue dans son champ pour ramasser des noix de karité. Très tard dans la soirée, elle ne revint pas auprès de sa famille. Son fils ainé, Bourama, s’inquiéta de ce retard inhabituel. Il s’est rendu au champ pour chercher sa mère. Mais il ne la retrouve pas. Il retourna aussitôt informé le chef du village de la disparition de sa mère. Comme cela se déroule en pareilles circonstances, le chef du village alerta les habitants. Aussitôt une brigade fut constituée pour rechercher la vieille dame. La recherche a continué pendant une bonne partie de la nuit. Au moment où les chercheurs s’apprêtaient à rentrer bredouille, un jeune du village répondant au nom de Oumar Koné découvrait des effets appartenant à la vieille dame. Puis, peu après, il découvrit dans les buissons, le corps sans vie de Yama Diakité. L’autopsie faite sur le corps de la victime révèle que des violences ont été exercées sur elle. Celles-ci seraient à l’origine de sa mort. Le chef du village informa la gendarmerie de Sikasso qui s’est rendit sur les lieux du crime. Sur place, les soupçons se portèrent sur Oumar Koné.

    Interrogé par la gendarmerie, il a déclaré non coupable des faits qui lui sont reprochés. Une position qu’il a défendue devant le magistrat instructeur et devant la cour d’assise, hier matin. A la barre, Oumar Koné a nié tous les faits qui sont contenus dans l’arrêt de renvoi. Lesquels rapportent qu’il a tenté de corrompre la gendarmerie en proposant un montant de 50 000 F CFA au commandant de brigade.

    Devant les assises Oumar Koné a soutenu que c’est suite à la pression de la gendarmerie qui qu’il leur proposa ladite somme.

    Pendant plus de trois heures, la cour a interrogé Oumar sur tous les détails. Mais il a nié d’être le meurtrier de la dame qu’il considérait comme sa mère. Les témoignages de la partie civile lui sont également favorables. Ce qui a amené le ministère public, représenté par le substitut du procureur de Kati, Issa Traoré à affirmer que les enquêtes n’ont pas été bien menées. Puisque, poursuit-il, en matière de pénal, les preuves sont importantes. Il a affirmé que le fait qu’Oumar soit le premier à découvrir le corps de la dame ne fait pas de lui un assassin. Face au manque de preuves et de mobiles de crimes, Issa Traoré a demandé à la cour présidée par Fodié Touré d’acquitter purement et simplement Oumar Koné. Une décision saluée par Me N’Tô Souleymane Dembélé.

    Dans un plaidoyer qui ressemble plutôt aux louanges du parquet, l’avocat a indiqué que le ministère public en agissant ainsi a joué son rôle. C’est-à-dire un acteur de la justice et garant des textes. Il a salué la cour pour la sérénité dans les débats. En outre, il n’a pas manqué de tirer à boulets rouges sur la gendarmerie chargée des enquêtes. Pour lui, celle-ci a bâclé son enquête en accusant sans vérification son client qui, comme beaucoup a été chargé par le chef du village de rechercher la vieille dame. Il a aussi dénoncé la manière dont les auxiliaires de la justice, notamment la police et la gendarmerie mènent les enquêtes.

    Le président Fodié Touré, après avoir écouté l’accusé et les témoins pendant plus de trois heures a déclaré Oumar Koné non coupable d’assassinat sur la dame Yama Diakité.

    Moussa SIDIBE

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    1 commentaire

    1. Près 70% des enseignants ont seulement le grade d’assistant et ont seulement le niveau DEA.

      « Pour enseigner dans une université, le diplôme minimum est le Doctorat. Mais ce sont les détenteurs du DEA qui font la loi à l’USJP. Ils sont les plus nombreux. Ainsi ils remportent à chaque fois qu’il s’agit de vote. C’est le cas lors de l’élection du doyen ou pour prendre certaines mesures au sien de l’établissement », nous a un enseignant de l’établissement. « On nous dit que c’est pour résorber la crise d’enseignants. Mais cela nous pose plus de problèmes qu’il ne résout », explique l’enseignant.

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