Lors de l’audience du 22 Novembre dernier, l’affaire Ministère public contre Soungalo Coulibaly a été jugée par la Cour d’assises à Bamako présidée par Moussa Sara Diallo assisté par Modibo Coulibaly et Kamafily Dembélé. Le Ministère public était représenté par Idrissa Harizo Maïga, Avocat général près la Cour d’appel de Bamako.
Selon l’arrêt de renvoi, la demoiselle Elisabeth Traoré, âgée de 9 ans seulement, habitait avec ses parents adoptifs dans la cour de l’Eglise protestante du quartier de N’Tomikorobougou. Le nommé Soungalo Coulibaly, l’accusé, habitait au même lieu. Le rapprochement aidant, Soungalo Coulibaly gagnait la confiance de la petite Elisabeth Traoré qui lui vouait un grand respect, au point de le prendre pour un membre de sa famille. Soungalo Coulibaly, profitant de cette aubaine, guettait toujours l’absence des parents adoptifs d’Elisabeth Traoré, pour amener l’enfant dans un bureau de l’Eglise. Pour prier ensemble ? Non justement: il introduisait son doigt dans le vagin de la fillette pour satisfaire ses ardeurs sexuelles. Un acte impudique qu’il perpétra trois fois sur sa victime qui s’est retrouvée ainsi avec des difficultés d’uriner.
Entre temps, la fillette déménagea avec ses parents adoptifs à Kouliniko, derrière Samé. Etant dans ce nouvel endroit, les douleurs qu’elle ressentait l’ont amenée à parler à sa tante, Wassoum Djohana Koné, qui a fait appréhender et conduire Soungalo Coulibaly à la Brigade de police chargée de la Protection des mœurs et de l’enfance pour enquête. C’est suite à cela que Soungalo Coulibaly a été inculpé pour crime de pédophilie, malgré sa dénégation des faits à lui reprochés. Mais appelé à la barre le 22 Novembre dernier pour comparution devant la Cour d’assises, Soungalo Coulibaly, en présence de Maliki Djibrilla Maïga son avocat, a plaidé coupable.
Dans son réquisitoire, le représentant du Ministère public, Idrissa Harizo Maïga, non moins Avocat général près la Cour d’appel de Bamako, dira que cette pratique ignoble, la pédophilie, prend de l’ampleur dans notre pays. Pour y mettre fin, il requiert que l’accusé soit condamné à une peine exemplaire car, selon lui, le crime de pédophilie n’est pas jusque-là sévèrement puni par les magistrats. C’est pourquoi, il a requis 5 ans de prison ferme.
Dans son plaidoyer, Me Maliki Djibrilla Maïga dira qu’il fait confiance à la justice malienne et pense que le président ne va pas se laisser faire. Il relèvera également que la loi n’est pas aussi trop sévère dans des cas comme celui de son client qui n’a aucunement nié les faits à lui reprochés et n’a également dit autre chose à la barre, si ce n’est pas: «Je regrette mon forfait, je demande pardon à tout le monde et surtout la clémence de la Cour car je suis étudiant. J’ai été mis à l’arrêt quand je n’avais pas encore fait mon examen de fin d’année. Je souhaiterais bénéficier de la clémence de la Cour pour me préparer à le faire».
Toujours dans son plaidoyer, Me Maliki Djibrilla Maïga a demandé au Président d’avoir pitié d’un étudiant très timide qui souhaite continuer ses études pour servir ce pays dans les jours à venir.
Après le débat contradictoire à la barre, la Cour, dans sa souveraineté, a retenu l’accusé dans les liens de la culpabilité tout en lui accordant de larges circonstances atténuantes. Soungalo Coulibaly a été condamné à 5 ans de prison avec sursis.
Seydou Oumar N’DIAYE
Dommage que ce délinquant ne soit puni de façon exemplaire pour ce forfait ignoble. Etudiant, c’est la “DROITURE, la BONNE EDUCATION, l’exemplarité”. Un DÉLINQUANT de cet ACABIT, même s’il finit ses ETUDES, quel ETAT va-t-il servir?
Je crains que la Cour ne soit abusée par les propos de l’avocat de ce “déchet” de notre SOCIETE.
Comments are closed.