La Cour a condamné, dans son audience d’hier mardi 9 décembre, le sieur Toumani Dembélé à une peine de cinq d’emprisonnement ferme. Il a été reconnu coupable d’avoir volontairement tué son propre frère qu’il soupçonnait entretenir des relations sexuelles avec sa femme.
Les faits remontent à près d’une année à Kalaban Coura ACI où Toumani et Mahamadou Dembélé, frères de lait et tous mariés, partageaient la même cour. Soupçonnant son frère d’entretenir des rapports sexuels avec sa femme, Toumani, pris par une crise de jalousie, décida de mettre fin, une fois pour toutes, à la vie de son jeune frère. C’est ainsi qu’un matin, muni d’une hache, il le surprit et lui asséna des coups sur la tête. Quand le jeune frère a essayé de s’enfuir pour sauver sa vie, Toumani le suivit et lui a assana un autre coup qui a l’a décidément achevé.
Interrogé à la barre, Toumani a totalement reconnu les faits selon lesquels il a expressément frappé son frère avec une hache à la tête. Ce qui du coup, a entrainé la mort de celui-ci. Toutefois selon l’accusé, ” La veille, j’ai surpris ma femme et mon frère dans la chambre de ce dernier…Ils étaient en train d’entretenir des rapports sexuels, mais je me suis tu et je n’ai rien dit à qui que ce soit “. Il a également précisé que c’est au lendemain de ces faits qu’après de vives discussions avec son frère, il l’a suivi dans sa chambre et lui a donné un coup de hache à la tête. ” Ensuite, je l’ai suivi dehors et je lui ai donné un autre coup “, a-t-il avoué devant la Cour.
Selon un témoin, ce jour a coïncidé avec le baptême du regretté de l’enfant Mahamadou Dembélé. ” Quand les repas furent prêts, il (Mahamadou) a pris du riz et pour aller servir son frère (Toumani) et sa mère qui étaient restés à la maison…J’ai essayé de l’en dissuader mais il a insisté et c’est plus tard qu’on m’a appelé pour me dire que Toumani a tué son jeune frère “, a-t-il dit.
Cependant, dans l’entourage de l’accusé Toumani, on clame haut et fort qu’il ne jouit pas de toutes ses facultés mentales.
Et, selon son conseil, le certificat médical attestant qu’il ne souffre d’aucune anomalie mentale a été produit par un médecin généraliste. ” Pendant toute la procédure, j’ai demandé qu’on fasse une expertise médicale, mais en vain… “.
En tout cas, la demande de la défense de renvoyer son client pour se faire soigner n’a pas été prise en compte par la Cour qui l’a condamné à cinq d’emprisonnement ferme après lui avoir accordé des circonstances atténuantes.
Aboubacar DICKO