Cour d’assises 2è session 2011 : Faute de preuves suffisantes, Amadou DIA acquitté

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    La Cour d’Assises de Bamako, statuant le mardi 15 novembre 2011 a acquitté, faute de preuves,  le nommé Amadou Dia, accusé de coups mortels sur la personne de la petite Fatoumata Diakité.

    courant 2010, le corps sans vie de la demoiselle Fatoumata Diakité fut découvert entre le village de Wamiandaga et celui de Sagabagara, dans la commune rurale de Timissa, cercle de Tominian par sa mère Abba Diakité.

    Sur les lieux du crime la dame remarqua notamment des traces de pas. Informé, le chef de village délégua  trois hommes pour suivre ces traces. Elles menèrent au domicile de B.A, au village d’Urodaga où fut trouvé Amadou Dia, seul dans la cour en l’absence de B.A et de sa famille.

    Pourtant, Amadou Dia n’avait aucune raison valable de se trouver là. Il n’était ni du village ni même de la famille B.A. On ne fut pas long à lui demander des comptes d’autant plus que les renseignements de personnalité recueillis sur  son compte étaient des plus défavorables.

    Bien qu’il ait nié les faits, il fut interpellé et emprisonné durant 20 mois avant d’être jugé hier par la Cour d’Assises de Bamako. Et acquitté.

    A l’audience, l’avocat de la défense ne manqua pas de signaler que les  traces de chaussures «Baby» ne sauraient être une preuve palpable de la culpabilité de son client d’autant plus qu’il n’était certainement pas le seul porteur de ce type de chaussures au village et ses environs. Il alla jusqu’à porter des accusations contre la maman de la fillette, qui perdait ainsi deux enfants de la sorte puisque la grande sœur de celle-ci était également morte dans des circonstances troubles.

    La Cour, suivant donc l’avocat dans sa plaidoirie, estima que les traces de pas ne pouvaient, à elles seules, être une preuve suffisante pour prouver la culpabilité de l’accusé Amadou Dia. Suite à quoi elle acquitta purement et simplement  ce dernier qui peut ainsi de nouveau humer l’air de la liberté.

     

    Quoi qu’il en soit, cette affaire nous montre ô combien il est urgent que l’Etat songe à introduire les tests ADN dans les procédures criminelles pour éviter que des innocents ne soient emprisonnés à tort ou que les coupables ne soient relâchés.           

     

     

    Kadiatou Y KEITA

     

    Stagiaire


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