Accusé d’enlèvement de personne et viol, Modibo Sogoba alias Moussa Konaté a été condamné le 12 décembre 2012 à 18 mois de prison.
Plusieurs affaires étaient inscrites au rôle du jour. Mais ce qui a retenu l’attention de plus d’un est celle concernant le ministère public contre Modibo Sogoba, accusé d’enlèvement de personne et viol. Les faits remontent à 2011. « Courant 2011, Modibo Sogoba alias Moussa Konaté loua une chambre dans la famille d’Oumar Coulibaly et se fait appeler Moussa Konaté. Sachant qu’Oumar souffre d’épilepsie, il se fit passer pour un thérapeute, lui offrit quelques potions, invita Oumar et sa femme Rokia Mallé à le suivre dans un village pour parachever le traitement. Arrivés sur les lieux, il sépara Oumar de sa femme, en expliquant au 1er que la mixture ne devrait être préparée en sa présence, à la deuxième que la destination du mari lui est contre indiquée. Profitant de cette situation, il emmena loin la femme et il abusa d’elle jusqu’au jour ou celle-ci parvient à informer ses parents en appelant sur un portable d’autrui puisqu’il était arrivé à leur prendre leur téléphone », soutient l’arrêt de renvoi.
Le ministère public a signalé que les faits étant très graves, il est juste de condamner l’accusé à une peine d’emprisonnement ferme. La défense assurée par Me Boubèye Maïga a fait savoir que son client peut être poursuivi uniquement pour l’enlèvement et non pour viol. Car selon lui, le rapport sexuel a été fait sur consentement. «Si mon client pouvait faire sortir le serpent comme l’affirme Rokia Mallé, il ne sera pas aujourd’hui à la barre. Qui sait si c’est un montage planifié entre Rokia Mallé et Modibo Sogoba. Rokia a regretté son acte car elle s’est rendue compte que Modibo est plus pauvre que son mari », a déclaré Me Maïga. Avant de demander l’acquittement pur et simple de son client. La partie civile constituée par Rokia Mallé a réclamé 100 000 FCFA pour dommages et intérêts. Après avoir délibéré conformément à la loi, le président de la Cour a condamné Modibo Sogoba à 18 mois de prison pour enlèvement de personne et viol sur la base de l’ article 18 du code pénal.
Aguibou Sogodogo