Cour d’Assises Un Burkinabé, Daouda Ouédraogo, et un Malien, Seydou Traoré, condamnés à la prison à vie

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    Le lundi dernier, les travaux de la deuxième session ordinaire de la Cour d’Assises ont été dominés par le jugement d’un ressortissant burkinabé, Daouda Ouédraogo, et d’un malien, Seydou Traoré. Les deux jeunes gens sont accusés de vol qualifié avec effraction. La séance de la journée était présidée par le premier Président de la Cour d’Appel de Bamako, Abdoulaye Issoufi. Le ban du ministère public était occupé par M. Berthé.

     

    De ce dossier, il ressort qu’à Koutiala, dans la nuit du 19 au 20 juin 2003, la porte de l’atelier de couture de Karim Bamba fut fracturée et plusieurs effets avaient été emportés, particulièrement un important lot d’habillement, Les recherches déclenchées personnellement par Karim Bamba ont abouti à la découverte d’un des tissus volés chez le tailleur Soma Mounkoro. Celui-ci aurait dit à Karim Bamba que ce tissu lui avait offert par solidarité.

    Dans la foulée, les policiers du commissariat de Koutiala, qui ont été saisis, ont ouvert des enquêtes plus approfondies qui ont abouti à l’interpellation de Daouda Ouédraogo et de Seydou Traoré, tous deux âgés de 28 ans au moment des faits. La tâche des policiers a été facilitée par le concours de deux hommes intègres, notamment Karim Sanogo et Mamadou Ouattara qui, il faut le rappeler, avaient été approchés par les voleurs qui cherchaient à leur liquider les objets volés. Daouda Ouédraogo et Seydou Traoré, selon des sources policières, s’étaient présentés à ses deux gentils hommes comme étant des commerçants de tissus burkinabés.

     

    Coincés par les questions pièges du premier Président, Abdoulaye Issoufi Touré, et surtout par celles du représentant du ministère public, M. Ibrim Berthé, les conseillers et les assesseurs, les jeunes voleurs ont reconnu leur forfait ce lundi, à la barre,.

    S’expliquant devant la Cour, Daouda Ouédraogo et Seydou Traoré ont soutenu qu’ils sont eux aussi des commerçants, avant de déclarer qu’un malheur s’était abattu sur eux et qu’ils avaient perdu leurs biens. Comme ils n’avaient plus rien en poche, ils ont ainsi planifié ce vol chez Karim Bamba.

    Les deux accusés ont confié qu’ils ne sont pas des voleurs qualifiés, mais soutiennent qu’ils ont été poussés à voler par le nommé Karim Sanogo à qui ils avaient posé leur problème. Selon eux, la solution que Karim Sanogo a trouvée à leur problème, c’était d’aller voler. Malheureusement pour eux, leur premier essai a été un échec fatal, ont-ils reconnu. Mais toutes ces allégations de Daouda Ouédraogo et de Seydou Traoré n’ont pu convaincre la Cour et le ministère public.

     

    Par ailleurs, dans son réquisitoire, le représentant du parquet général dira que les faits et les charges établis contre Daouda Ouédraogo et Seydou Traoré sont suffisants pour les retenir dans les liens de l’accusation. Aussi a-t-il demandé à la Cour d’administrer une bonne leçon à ses jeunes afin qu’ils servent de conseils à d’autres jeunes personnes qui nourriraient de mauvaises intentions.

    Sous la conduite du premier Président, Abdoulaye Issoufi Touré, en application des sanctions prévues pour ces genres de faits, conformément aux dispositions des articles 252, 253 et 254 du Code Pénal, vu lesdits articles, l’ensemble des dispositions du Code de procédure pénale, notamment en son article 213, tout en retenant les inculpés dans les liens de l’accusation et en leur refusant les bénéfices des articles 18 et 19 des circonstances atténuantes et du sursis, la Cour a condamné Daouda Ouédraogo et Seydou Traoré à la prison à perpétuité. En un mot, ils devront passer le reste de leur vie en prison.

    Par Mahamane Abdoulaye Touré « Hama ne »

     

     

    Accusée pour avoir tué son nouveau né, Denise Diarra a écopé de 4 ans d’emprisonnement

    Bien qu’ayant bénéficié des faveurs de l’article 18 4 (circonstances atténuantes, la petite Denise Diarra, accusée d’infanticide, n’a pas échappé aux foudres des Magistrats de la Cour d’Assises avec, à leur tête, le premier Président de la Cour d’Appel de Bamako, Abdoulaye Issoufi Touré.

    Tout en reconnaissant son forfait, et ayant juré de ne plus récidiver, la demoiselle Denise Diarra, ressortissante du cercle de Tominian, a finalement écopé de 4 ans d’emprisonnement, en dépit du réquisitoire du parquet général qui lui a été favorable. Sous mandat de dépôt depuis le 10 février 2008, elle devra encore patienter et faire fonctionner davantage ses méninges durant plus de deux autres années encore.

    De son dossier, il ressort que Denise Diarra avait accouché et jeté son nouveau né dans une fosse sceptique. Tout comme lors de l’enquête préliminaire diligentée par la gendarmerie dès son inculpation, Denise Diarra  qui a reconnu sans ambages l’acte ignoble qu’elle a commis ; mais aujourd’hui, elle regrette amèrement son acte.

     

    Après l’affaire de Denise Diarra devaient comparaître respectivement Mahamadou Sylla, accusé de vols qualifiés et d’incendie volontaire ; Ibrahima Camara dit « Bourama » et N’Bally Diallo, tous deux accusés de viol, mais qui seraient en fuite. Conformément aux dispositions en vigueur dans le Code Pénal et le Code de Procédure Pénale, la Cour a infligé, par contumace, 20 ans de réclusion criminelle à chacun de ces trois accusés.

    Né vers 1986 à Touba, dans le cercle de Banamba, Mahamadou Sylla, arrêté et mis sous mandat de dépôt le 3 mars 2003, avait bénéficié d’une  liberté provisoire le 21 novembre 2005. Mais il aurait profité de cette liberté pour quitter définitivement le Mali et la terre de ses ancêtres, pour une destination inconnue.

    Inculpés pour des faits de viol, courant 2002 à Baraouéli, sur la personne de Assitan Wagué, Ibrahima Camara dit « Bourama » et N’Bally Diallo étaient eux aussi absents de la Cour le lundi dernier. Aussi, après avoir délibéré conformément aux dispositions de l’article 202 du Code de Procédure Pénale, la Cour a condamné, par contumace, Ibrahima Camara dit « Bourama » et N’Bally Diallo à 20 ans de réclusion criminelle.

    Par Kassoum Mariko

     

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