Cour d’assises : Accusée à tort de tentative d’infanticide, Altiné est blanchie par la justice

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    « Tout au long de l’histoire, la voie de la vérité à toujours triomphée » dit-on souvent. Cette assertion pourrait bien illustrer ce qui est arrivé à la demoiselle Altiné Guindo. Accusée de tentative d’infanticide, elle sera finalement blanchie par les juges de la cour d’assises, où, elle comparaissait le vendredi 03 décembre 2010. Les faits qui lui sont reprochés remontent courant 2009. Originaire de Bankass, Altiné est venue à Bamako à la recherche de son trousseau de mariage. Ainsi, elle fut engagée comme aide ménagère par une certaine Korotoumou vivant à Garantiguibougou.  Chaque soir, après son travail, elle se rend chez son oncle Barthélemy Togo pour passer la nuit. Là, elle fera la connaissance  de Philippe Sagara, un oncle à son fiancé, avec lequel, elle sympathise. Cette sympathie débouchera plus tard sur des relations intimes. Au cours desquelles, elle contracte une grossesse.

     

    De peur, de s’attirer les foudres de son mari, elle se débarrasse de son bébé. Le lendemain, elle est accusée d’avoir jeté son bébé dans la fosse sceptique. Elle répondra s’être  débarrassée de son bébé dans la fosse sceptique. Selon, les témoignages rapportés à la police, c’est la fille de la patronne qui aurait attendu des cris de nouveau né  provenant des toilettes aux environs de 09 heures et alerta les autres membres de la famille qui viendront extraire le bébé de la fosse sain et sauf.

    Se basant sur cette déclaration et sans tenir compte de la version d’Altiné, à fortiori  pousser loin l’enquête, les éléments du 11ème arrondissement  décident de la mettre sous mandat de dépôt, le 24 décembre 2009, pour tentative d’infanticide. Le vendredi 3 décembre 2010, après une année passée en prison, Altiné comparaissait devant les juges de la cour d‘assises pour répondre de son crime.

    A la question du juge si elle reconnaissait les faits, elle répondra par non. Elle dira s’être débarrassée de son bébé en le déposant derrière la fenêtre d’une maison de la concession pour que quelqu’un le ramasse et non dans la fosse sceptique. Quant à son conseil, il dira que les juges n’ont pas besoin de faire durer le procès pour acquitter sa cliente. Pour étayer son argument, il dira qu’aucun être humain ne peut rester dans une fosse sceptique pendant plus d’une heure sans perdre la vie, à plus forte raison un nouveau né.  A la suite de l’avocat de l’accusé, les juges eux arriveront à la conclusion que Altiné Guindo, s’est bel et bien débarrassée de son bébé, mais pas dans une fosse sceptique. Elle sera alors acquittée par la cour.

     

    De ce procès, on retient encore une fois que les enquêteurs de la police et souvent les magistrats instructeurs confondent vitesse et précipitation pour jeter en prison des innocents. Comme ce fut le cas d’Altiné, qui, certes, s’est débarrassée de son bébé dans l’espoir qu’un passant le ramasse et non pas dans une fosse sceptique.

    Guindouss

     

    Cour d’assises

    10ans de prison ferme pour le double assassin

    Les riverains de la zone industrielle de Bamako se sont réveillés le matin du 21 janvier 2008, avec des images dépassant leur entendement. En effet, ils venaient de découvrir deux corps sans vie. L’un sur des sacs de charbons dans un camion immatriculé  M-0711-MD et l’autre derrière le mur de l’entreprise SATOM. Les cadavres portaient des blessures et des traces de coups.

     

    Aussitôt, les policiers sont informés et une enquête est ouverte. Les premières informations permettront aux enquêteurs de savoir que les hommes retrouvés morts étaient des manœuvres recrutés pour le déchargement des camions de charbon. Et répondaient aux noms de Madou Traoré et Madou Boiré.  Munis de cette information, les limiers interpellent le chauffeur et l’apprenti du camion. Interrogés, ils diront ne rien savoir des circonstances dans lesquelles sont décédés les deux manœuvres. Mais, ils citeront un troisième manœuvre du nom de Timothé Coulibaly. A son tour, il est interpellé et reconnaitra être l’auteur de la mort de ses deux compagnons.

     

    Il est alors mis sous mandat de dépôt, le 29 janvier 2008, jusqu’au mercredi 08 décembre 2010, où, il comparaissait à la cours d’appel de Bamako pour répondre de son crime. A la question du président de séance s’il reconnaissait les faits, il répondra par oui. Selon ses dires, il soupçonnait Madou Traoré d’avoir entretenu des rapports sexuels avec son épouse. Cette accusation débouchera sur une bagarre au cours de laquelle, il le battra à mort. Quant à Madou Boiré, il décida de se débarrasser de lui, car, il était un témoin gênant.

     

    Son conseil prenant la parole dira que son client poussé par la jalousie a, tout simplement, décidé de laver l’affront de la trahison en décida de donner une leçon à Madou Traoré qui mourra accidentellement. Quant à l’autre, il dira que sa mort fut volontaire. Par la suite, il demandera des circonstances atténuantes pour son client. Choses qui lui seront  accordées, car après les débats, il sera condamné à 10 ans de prison ferme. Une peine jugée faible par les observateurs.

     

    Guindouss        

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