La cour d’assises, à son audience du 3 juin a condamné Boubacar Bah alias Flakè, Madou Ballo, Sidiki Karembé, Modibo Coulibaly, Mandé Sidibé, Mamadou Coulibaly ,Chaka Keita, Bourama Guindo et Hamadi Traoré à 5 ans de prison ferme pour vol qualifié et association de malfaiteurs. Le verdict a été prononcé par Moussa Oudé Diallo, President de la cour.
Boubacar Tounkara alias 400 est décédé en cours de procédure; quant à Bengaly Kanté, aucune charge sérieuse n’a pu être établie contre lui. Il y eut donc non lieu à suivre contre ces deux-là. En revanche, le fait pour Hamadi Traoré d’avoir reconnu tant à l’enquête préliminaire qu’à l’information, la détention d’un pistolet de fabrication artisanale qu’il vendit par la suite à Malick Diakité, participe du délit de la détention et de vente illégale d’armes au sens de l’article 43 de la loi n°04-050 du 12 novembre 2004. En acheteant des mobylettes à vil prix sans se soucier de leur origine criminelle, Mamadou Coulibaly alias Sagara, Bourama Guindo et Chaka Kéïta se sont rendus coupables de recel de vol. L’information a permis d’établir l’existence d’une association de malfaiteurs formée entre Boubacar BAH alias Flakè, Malik Diakité dit Koko alias le gros, Kassim Dembélé alias Baba, Alou Diarra alias Dabakalani, Madou Ballo alias Mdèsse, Sidiki Karambé, Boubacar Tounkara alias 400, Modibo Koulibaly et Mandé Sidibé alias Rougeaud, dans le but de préparer et de commettre des attentats contre les personnes et les biens.
Malgré les dénégations des accusés à la barre et la présence de 7 avocats défenseurs qui ont critiqué le P.V. d’enquête préliminaire, les bandits ont été déclarés coupables des faits reprochés. La Cour a compris leur stratégie d’éviter la circonstance aggravante de réunion (un voleur individuel est moins sévèrement puni que des voleurs en groupe) et a été confortée dans sa conviction par le fait que tous les accusés étaient des repris de justice. L’un d’entre eux avait même été libéré depuis seulement trois semaines…
La Cour a condamné la nommée Yayi Diarra pour avoir donné la mort à son enfant. Les faits remontent en 2006. Yayi Diarra, travailleuse une saisonnière venue de Ségou, tombe en grossesse. Elle accouche d’un enfant mâle et décide de s’en débarrasser. Elle se rend dans une concession à Daoudabougou et jette l’enfant dans la fosse septique. Le corps sera plus tard remonté par les agents de la Protection Civile et remis au père Thiona Konaté qui procédera à l’inhumation. A barre, la démoiselle reconnaîtra les faits, expliquant son acte par la peur qu’elle avait de ses parents au village.
Abdoulaye Guindo