Coup de théâtre dans l’assassinat du secrétaire général SADI de Niono : Le juge fait libérer le principal suspect

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    Mis sous mandat de dépôt dans le cadre des enquêtes sur l’assassinat de M. Youssouf Dembélé, responsable du parti SADI, l’homme qui avait attiré tous les soupçons des autorités judicaires, Alpha Djénépo, vient de bénéficier d’une mise en liberté au grand dam du bureau national de SADI, qui s’interroge sur la moralité du juge de la localité. Pour le parti,  qui estime qu’il s’agit tout simplement d’une mascarade judiciaire tendant à étouffer le dossier, le juge de Niono doit être dessaisi de l’affaire.

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    Dans notre livraison n°305 datée du 29 octobre 2007 sous le titre : « Assassinat du secrétaire général SADI de Niono : Après les enquêtes, place aux arrestations », nous annoncions la mise sous mandat de dépôt du sieur Alpha Djénépo dans le cadre des enquêtes consécutives à l’assassinat du responsable de la section SADI de la localité. Dans ledit article, nous évoquions que l’homme, qui fut militant du même parti mais ayant viré pour le camp adverse, attirait tous les soupçons des enquêteurs quant à sa responsabilité dans l’acte odieux.

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    Quelques jours après, c’est un véritable coup de théâtre dans l’évolution du dossier. Ce, à travers une mise en scène digne d’une mascarade judiciaire contre laquelle les autorités judicaires compétentes et les défenseurs des droits de l’homme doivent sévir. En effet, si le fils du défunt, en la personne de Ousmane Dembélé, est toujours détenu, sur la base de dénonciation et de comportement douteux dans le meurtre, celui qui est considéré comme « le principal suspect et le vrai commendataire de l’acte macabre », selon le parti SADI et bon nombre d’observateurs, M. Alpha Djénépo, vient de recouvrer la liberté grâce à la bénédiction du juge de paix à compétence étendue de la localité, M. Dramane Barré. Pour le parti SADI, par la voix du secrétaire général du bureau national, le député Dr Oumar Mariko, il s’agit d’une « mascarade judiciaire sur fond de complicité entre le principal suspect de l’assassinat et le juge ».

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    « Devant le constat du piétinement de toutes les procédures, l’avocat en charge du dossier Youssouf Dembélé et Amidou Fomba (animateur à la radio Kayira de la localité, victime au quotidien d’agressions et de menaces de mort), a introduit auprès du procureur du tribunal de Ségou une requête aux fins de dessaisir le juge de paix de Niono » a déclaré, M. Mariko. C’était le samedi dernier au siège du parti au cours d’une conférence de presse s’inscrivant dans le cadre de la tenue d’une journée d’hommage à l’illustre disparu et à d’autres camarades assassinés dans la même localité « pour leur position politique. »

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    « Youssouf Dembélé est mort pour ses convictions politiques, soutient le secrétaire général du parti SADI. Il est mort pour avoir parlé. Il a été assassiné pour avoir déclaré le lundi 6 août dernier à la Radio Kayira : «Si la Cour constitutionnelle confirme nos résultats, je donnerai aux nouveaux élus le reste des documents que je détiens sur les magouilles de la direction de l’Office du Niger… » « Ces documents ont disparu après le crime » regrette le député Oumar Mariko. Qui ajoute qu’à l’issue des premières enquêtes menées par la brigade de recherches de Niono, et sur la base d’informations rapportées par un proche de Ousmane Dembélé, le fils du défunt, ce dernier est interpellé par l’agent de la brigade du commissariat de police de Niono en la personne de Boubacar Coulibaly.

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     « Il informe le juge sur son comportement douteux. Sitôt arrêté, le 15 août à 22 heures, Ousmane Dembélé est déféré le même jour sans  avoir été entendu ni par la police ni par le juge au motif qu’il s’apprêtait à fuir » martèle le Dr Oumar Maroko. Qu’est-ce qui explique une telle attitude des enquêteurs ? Pourquoi cette violation dans la procédure ? s’interroge la direction de la formation politique. Pire, ajoute le conférencier, le 16 août 2007, l’agent Boubacar Coulibaly qui a procédé aux investigations préliminaires est vite dessaisi (à son insu) de l’enquête. Il est aussitôt remplacé, explique-t-il, par l’agent Fily Macalou qui avait déféré le suspect, aujourd’hui en liberté.  Au même moment, poursuit le conférencier, débute une série d’actes de harcèlement à l’endroit de quelques militants du parti SADI dont Amidou Fomba, dit « Benké », Abdoulaye Dembélé frère du défunt, Mody Camara et Mamy Traoré animateurs à la Radio de Niono. Laquelle vient d’être fermée sur ordre du maire en violation flagrante de toutes dispositions règlementaires.

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    D’ailleurs, annonce le secrétaire général du parti SADI, non moins directeur général du Réseau de communication Kayira, une plainte est introduite contre ledit maire, M. Boubacar Fomba, pour la réouverture de la station radio et la réparation des préjudices subis suite à « la descente musclée des agents de sécurité » 

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    « Le parti SADI mettra tous les moyens qu’il faut pour que justice soit faite dans l’assassinat du camarade secrétaire général de Niono. Le Mali ne peut se plaire dans cette impunité. Et nous pensons que l’aboutissement de ce combat pour la justice passe obligatoirement le rappel à l’ordre de l’avocat général Soulemane Coulibaly qui s’est érigé en démarcheur dans l’affaire,  et la dessaisie du juge de paix de la localité que nous  trouvons incapable de trancher l’affaire Youssouf Dembélé au regard de ses connivences avec la mafia de l’Office du Niger et avec les principaux suspects de l’assassinat » a martelé le numéro deux du parti SADI. Qu’adviendra t-il les prochains jours dans l’évolution du dossier ? Affaire à suivre.

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    Issa Fakaba SISSOKO

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    Le parti SADI indésirable à Niono :  Assassinats en série contre les militants

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    En l’espace de deux ans seulement ce sont plusieurs militants qui ont payé de leurs vie leur adhésion aux idéaux du parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance. Face à cette recrudescence d’éliminations physiques, la formation politique tire la sonnette d’alarme et appelle à la « responsabilité » de l’Etat face à  « l’impunité rampante. »

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    L’agression à mort, à coups de machettes, par des inconnus aux environs de trois heures du matin dans la nuit du samedi au dimanche 12 août 2007, du secrétaire général de la section SADI de Niono, M. Youssouf Dembélé, constitue un exemple d’une série d’assassinats, d’agressions physiques et verbales perpétrés depuis quelques années sur des militants du parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance, SADI. Dans un mémorandum rendu public le week-end dernier, et dont copie à été remise à la presse, la formation politique restitue les circonstances de leurs disparitions, et leur rend un vibrant hommage pour leur dévouement à la défense des idéaux du parti. Au nombre des cas d’assassinat survenus contre des militants figurent notamment celui des jeunes adolescents, Amadou Kouanda et Alou Tanghara, abattus à bout portant le mercredi 8 juin 2005 par le gardien de la station Sahel pour avoir, soutient-il, violé le domaine dont il avait la garde. Une semaine seulement après ce crime d’une autre époque, le vendredi 17 juin de la même année, Malamine Malikité, responsable du parti SADI de Serial, a été abattu aussi à bout portant dans son champ à Bô par Amadou Tembély en complicité avec Boubacar Guindo, Lassine Diarra, Bakaye Malikité, Boubacar Traoré, tous arrêtés le 18 juin 2005 à Niono. « Ces assassinats relèvent d’une de violence politique qui s’inscrit dans une série de dérives dangereuses visant à éradiquer toute vie politique saine à l’Office du Niger. Chose contre laquelle le parti SADI, à travers ses militants de la localité, a décidé de d’orienter son combat » a déclaré le secrétaire général de la formation politique, Dr Oumar Mariko. Qui révèle que les paysans payent malheureusement un lourd tribut jusqu’à la perte de vie « aux assauts perpétrés de la mafia corrompue jusqu’à la moelle, dans l’indifférence total sinon la complicité des autorités en place » Après ces séries d’assassinats, à qui le tour ? S’interroge t-on à la direction du parti SADI. Dores et déjà, soutient le parti, plusieurs autres militants et animateurs de la radio Kayira font l’objet de menaces à répétition. Il s’agit, précise le mémorandum, de Mamy Traoré, menacé physiquement par Alpha Djénépo (non moins principal suspect de la mort Youssouf Dembélé), de Amidou Fomba dit « Benké » agressé au quotidien dans la rue, et des députés SADI de la localité, Mamadou Guindo et Mme Oumou Coulibaly, pour avoir gagné les élections contre Daidié Bâ et Mme Ramata Haïdara dite « Ramatableni ». « La ville de Niono et le secteur de l’Office du Niger ne sauraient continuer à être un Etat qui dicte sa loi dans un Etat, le Mali » dira le numéro deux de la formation politique, Dr Mariko au cours de sa conférence de presse du samedi dernier au siège du parti. Affirmant la détermination du parti dans la voie de sa quête de justice, de liberté et de souveraineté, l’ancien leader estudiantin précise que SADI « s’élèvera le temps qu’il faudra contre les criminels et les saboteurs de l’économie de notre pays » «Le parti SADI en appelle à la vigilance et à la détermination des patriotes et des démocrates pour mettre un frein aux crimes politiques, à la corruption politique et pour une exigence fondamentale qui est sienne et qui est réclamée fortement par notre peuple : la justice doit être égale pour tous » martèle le parti dans son mémorandum sur les nombreux cas d’assassinats de ses militants à Niono.

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    Issa Fakaba SISSOKO

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