C’est dans sa tenue d’Adam que la police est venue à la rescousse d’un certain Coulibaly, qui se dit juriste. La scène s’est passée le mardi 1er juin, dans une chambre de passe, à Faladié Séma où il avait été enfermé à clés par une choriste, qui s’est montrée plus rusée que lui.
Cela fait un bon bout de temps que Coulibaly, notre juriste, trompe les jolies dames qui tombent dans son piège.
C’est ainsi qu’il y a deux mois, il a eu à faire avec une choriste qui, pour joindre les deux bouts, s’adonne au vieux métier du monde. Ils sont tombés d’accord sur le prix de 10 000 FCFA et ils se sont dirigés vers une maison de passe, à Faladié-Serma. Avant qu’ils ne se séparent, Coulibaly attendit le moment où la choriste se trouvait dans la toilette pour piquer tous les sous que cette dernière avait dans son sac.
Mine de rien, il raccompagna la jeune dame jusqu’à la station essence tout proche, enfourcha sa moto Jakarta et leva le camp. C’est au moment de payer le taxi que la choriste s’aperçut de la disparition des 300 000 FCFA, l’argent de la tontine qu’elle devait remettre à l’une de ses copines. C’est quand elle relatait sa mésaventure aux autres belles de nuit qu’elle se rendit compte que Coulibaly avait déjà fait beaucoup de victimes dans leurs rangs.
Le mardi passé, la choriste surprit Coulibaly dans une station service au moment où il s’approvisionnait en carburant. Coulibaly démarra en trombe mais dans sa précipitation, il laissa tomber tous les papiers qu’il avait dans la poche de sa chemise y compris sa carte d’identité.
La choriste ramassa tous les papiers en question. Coulibaly fut donc obligé de rebrousser chemin pour tenter de les récupérer. Après une vive discussion, la choriste sembla jouer à l’apaisement en acceptant les 20 000FCFA que Coulibaly lui tendait. Le faux juriste essaya de la rouler, une fois de plus, à travers une promesse de mariage.
La choriste qui se prêta très malicieusement à ce jeu, répondit que "c’est dans une chambre qu’ils devraient sceller ce mariage". Cette fois, la choriste prit ses dispositions, l’entraîna dans une chambre de passe, sans crier gare. Elle se déshabilla et invita Coulibaly à en faire autant.
Ce dernier ne se le fit pas prier, se dévêtit et plongea dans le lit. Ce qu’il ne savait pas, c’est qu’au moment où il se déshabillait, la choriste enfilait ses vêtements. Elle ramassa tous les habits du jeune homme, sortit de la chambre et boucla la porte à clé. Elle prit alors son téléphone et appela la police. L’arrivée de celle-ci attira, en même temps, une foule de curieux sur la place.
La choriste demanda le remboursement intégral de tout son argent avant de lui remettre les habits. Finalement, Coulibaly signa une reconnaissance de dette en bonne et due forme qu’on remit à la choriste avant que cette dernière n’accepte de lui rendre ses pièces d’identité et ses habits
Pierre Fo’o MEDJO