Mardi dernier, les grandes artères et rond- ponts de la Cité des 3 caïmans ont été pris d’assaut par les agents des impôts du district appuyés en cela par la police dans le cadre d’une opération de contrôle administratif de véhicules sans vignette, appartenant à l’Etat malien. Il parait que le ridicule ne tue plus au Mali.
Selon les services des impôts du district, l’opération a été une grande réussite, car ayant permis de déceler au moins 200 véhicules de l’Etat sans vignette. Bravo !
Seulement voilà : ces véhicules appartiennent à l’Etat celui-là même chargé de délivrer les vignettes. Le service des impôts doit-il s’enorgueillir de cette réussite ? En clair, l’opération met à nue le dysfonctionnement même de l’administration malienne. Tenez : la douane a décidé de procéder au dédouanement des véhicules depuis les frontières. Ceux de l’Etat font l’objet d’un traitement par les canaux administratifs appropriés.
En somme, si le patrimoine roulant de l’Etat était correctement répertorié et évalué compte tenu des mise à la reforme, la gestion administrative de ces véhicule n’aurait nullement constitué le problème. Mais maintenant, si ! Et qu’on nous dise, qui doit payer les pénalités consécutives au défaut de vignettes, l’Etat ou le service concerné ?
Et au cas, où vous ne l’auriez pas remarqué, les impôts s’insurgent contre ces véhicules de l’Etat pendant que des particuliers circulent librement dans les leurs avec pour seul et unique laissez-passer, un béret d’officier clairement exposé à la vue des agents de la circulation routière, un macaron du service employeur ou d’une institution de la République.
A.Touré