Au Mali, le foncier est devenu un véritable casse-tête pour les couches faibles. Chaque jour que Dieu fait les paisibles populations, des responsables de services, de syndicat ou autres structures religieuses moins nanties sont malmenés devant les tribunaux, les services de police et de gendarmerie à cause des malversations et spéculations foncières des Maires et autres agents de l’Etat. Après l’affaire de Samaya, qui a indigné tous les Maliens, celle de Sotuba va à la longue menacer tous les consommateurs de viande du Mali et de la sous région si les travaux de construction projetés se poursuivent sur le terrain litigieux de Sotuba.
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L’affaire opposant le Laboratoire Central Vétérinaire (LCV) de Bamako à Zoumana Traoré appelé San Zou, promoteur de plusieurs stations d’essence au Mali, porte sur un titre foncier. Le terrain litigieux se situe à Sotuba. San Zou a entrepris depuis quelques semaines des travaux de construction sur une partie de l’espace litigieux. Le personnel du LCV s’oppose à ces travaux qui menacent leurs activités et celles des populations.
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Quand on analyse le problème au fond, il n’est pas seulement foncier mais c’est aussi une question de santé publique qui se pose. En effet le Laboratoire Central Vétérinaire de Bamako (LCV) fabrique 20 millions de vaccins pour les bovins, les ovins, les caprins qui sont consommés au Mali et dans la sous région. Ce labo assure la santé de notre cheptel. Avec cette donne, il doit obligatoirement répondre à certaines exigences internationales, notamment son isolement à des installations qui attirent le monde, notamment les marchés, les stations d’essence entre autres dont les promoteurs ne respectent souvent toutes les mesures de sécurité.
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Mieux encore, c’est dans ce seul labo qu’on fait le diagnostic des animaux victimes de rage ou ils sont après incinérés. Les maladies très dangereuses comme la grippe aviaire sont également détectées dans le même labo, spécialisé dans la toxicologie. C’est pourquoi le personnel du LCV s’oppose à des constructions aux alentours du bâtiment.
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On doit comprendre aisément qu’un endroit comme le LCV doit être impérativement sécurisé par tout Etat responsable qui se soucie de la santé des populations. Car, les agents de ce labo travaillent avec des produits toxiques.
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A notre entendement, il ne doit pas y avoir problème de titre foncier ou quoi que ce soit pour prendre certaines décisions, il faut penser seulement aux consommateurs et aux populations. Même sur le terrain de droit ou de la légalité, le labo détient un titre foncier qui date de plus de 30 ans alors que celui brandi par San Zou est de 2002. Le terrain litigieux fait au total plus de 13 hectares y compris là ou se trouvent les locaux de LCV.
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Face à ce problème, nous interpellons les plus hautes autorités du Mali à prendre des dispositions urgentes pour préserver la santé publique des populations, du cheptel malien et de la sous région.
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Affaire à suivre !
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Ahmadou MAIGA
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