Conflit à Hamdallaye : Que cache le silence Bamako ?

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    Deux morts et plusieurs blessés. C’est le triste bilan de l’affrontement qui a opposé des habitants du village de Hamdallaye dans le cercle de Kéniéba. Principale  cause du conflit : une histoire de chefferie. Et les images d’un jeune homme battu fait le tour des téléphones portables montrant la gravité de la tension dans cette zone.

    C’est un conflit qui aurait pu être évité si les autorités locales avaient joué leur rôle, car depuis le mois de décembre 2015, une vive tension était perceptible. Et l’affrontement du 25 avril dernier est le couronnement de l’absence de toute autorité. Comme pour ajouter une couche supplémentaire à ce tableau déjà sombre, les événements de Téninkou qui ont fini par noyer cette actualité macabre qui a laissé des traces indélébiles dans le village de Hamdallaye.

    Il nous est revenu qu’en raison de la violence de l’acte, des jeunes du village de Afia, Boubacar Barry et Bassirou Diallo ont perdu la vie. Le premier dont les images d’expéditives punitives font le tour des téléphones n’a pas survécu alors que le second est décédé le 12 mai dernier à l’hôpital Gabriel Toure. Et son certificat médical montre que c’est à la suite des coups de pierres sur la tête qu’il a succombé.

    Puisque ses affrontements menacent la paix sociale dans la contrée, plusieurs arrestations ont eu lieu dont celui du chef de village de Afia, son premier conseiller et cinq autres personnes sont aux arrêts à Keniéba. De même qu’il y a des arrestations dans les rangs du camp opposé.

    Les faits

    Le village de Hamdalaye tire sa légitimité de la famille Thierno Mamadou Taha Barry, fondateur d’Afia dans le cercle de Kéniéba, en croire ses héritiers. C’est le chef du village d’alors qui aurait envoyé un de ses neveux comme fondateur du village de Hamdalaye à 4 km d’Afia. Grâce à l’activité de l’orpaillage, la localité va prendre les allures d’une bourgade.

    En 1997, le chef de village de l’époque, Mamadou Falidou Barry, a confié la gestion de Hamdalaye à un certain Noumory Cissé jusqu’à son édification en village 2012, font remarquer les héritiers Barry. Selon eux, La tâche du nommé Cissé était de trancher les litiges entre orpailleurs, de collecter l‘impôt sur instruction du chef d’Afia.

    En 2012 lorsque Hamdalaye a été érigé en village, Noumory Cissé a été intronisé, chef de village. Cette décision a été mal appréciée par une bonne partie de la notabilité et du conseil des coutumes. En 2013, le Sous-préfet de Faraba, Boubacar Sidibé, fait sortir la décision de nomination du chef de village. Ce qui met la famille Barry en colère.

    Une mesure du préfet qui tire sa légitimité dans une décision de justice qui a agité la paix sociale et qui a créé un climat de tension et de méfiance dans la contrée. Conséquence fâcheuse : blessés et mort d’hommes. Aux nouvelles, d’autres arrestations ont été opérées à Hamdallaye. Depuis l’éclatement de ce conflit, notre tentative de rentrer en contact avec la partie adverse est restée sans succès. Mais l’on s’interroge sur le silence des autorités nationales sur cette affaire troublante.

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    1 commentaire

    1. C est pourquoi il y a les prefets , sous prefets et gouverneurs de region. L etat ne peut pas s ingerer dans tous les confits.

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