Commune VI du district – Me Alassane Sangaré et le commerçant Drissa Sawadogo au Cœur d’un scandale foncier

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    Pendant que le ministre de l’habitat et de l’urbanisme, procède à la démolition des constructions anarchiques dans notre capitale, maître Alassane Sangaré, dont le cabinet de notariat est au nouvel immeuble Babou Yara au Grand marché de Bamako, est soupçonné d’avoir illicitement morcelé et vendu un terrain devant servir d’espace vert  à Magnabougou Faso Kanu en commune VI du district de Bamako. Aujourd’hui, les populations du quartier décident de récupérer cet espace, qui a été cédé par le notaire Alassane Sangaré, au richissime « con-marchand » (entendez commerçant) Drissa Sawadogo contre espèce qui sonnent en trébuchant.

    C’est apparemment, le scandale foncier le plus corsé, dans l’histoire du quartier de Faso-Kanu, qui risque de péter à la figure du notaire Me Alassane Sangaré : le morcellement et la vente d’un terrain destiné à l’aménagement d’un espace vert pour le quartier.

    Rappel des faits

    Tout débute il y a 16 ans. Lors de la vente des titres fonciers, pilotée de bout en bout, par le notaire Me Alassane Sangaré, les acheteurs des lots ont été informés, noir sur blanc, que le site en question abritera un espace vert pour le quartier. Mais quelle ne fût leur surprise ? Cet espace a été morcelé avant d’être cédé à « l’homme d’enfer », pardon, l’homme d’affaire, le  richissime Drissa Sawadogo. Contre espèce.

    Rapproché pour un début  par les acheteurs des titres et certains responsables du quartier, Me Alassane, promet de faire tout pour avoir l’annulation de ce titre dont le chantier avançait à grand pas. Mais c’était sans savoir pour les résidents qu’il joue au pyromane et au sapeur pompier. En réalité, cette promesse de Maître  Sangaré relevait de la politique de l’autruche. Une manière pour lui de permettre à son client Drissa Sawadogo de poursuivre la construction sur le chantier.

    Contacté par les responsables,  l’homme n’y  va pas avec le dos de la gamelle. Il affirme, à qui veut l’entendre, que ce lot jugé propriété du quartier lui a été vendu à prix d’or par le notaire Me Alassane Sangaré.

    En colère, les habitants du quartier décident de mettre fin à l’érection des bâtiments sur le site. Et le hic, qui tilt, c’est qu’avec cette construction la voie publique et les ruelles du secteur sont obstruées. S’y ajoute, les séries d’inondation des concessions du voisinage, chaque fois qu’il y a une grande pluie.

    Pour les habitants,  Me  Alassane doit s’expliquer. D’abord, sur les raisons d’une telle décision, contraire à la promesse faite aux populations au moment de la vente des titres: l’aménagement d’un  espace vert dans le secteur. Ensuite, sur la destination des fonds générés par la vente de ce site : des dizaines de millions de francs CFA, fondus dans la nature.

    Pour toute explication, indiquent les résidents de Faso-Kanu, Me Alassane s’est mis à baragouiner. Sans convaincre. D’où la colère des responsables du quartier, décidées à faire barrage à ce chantier.

    La guéguerre  avant la guerre

    Déjà, les démarches sont en cours pour avoir l’annulation du titre. Au même moment, les populations réclament la restitution du site. Mieux, les responsables du quartier regroupés en association s’apprêtent à saisir de l’affaire, les autorités en charge de l’urbanisme pour la démolition pure et simple de ce chantier.

    Pris de panique le proprio du chantier, le richissime commerçant Drissa Sawadogo  ne cesse de multiplier les démarches nocturnes. Surtout, auprès de certains hauts responsables de la commune VI, pour se garer des mouches. Refus catégorique de ces derniers.

    Pour eux, de deux chose, l’une : ou le « con-marchant » Drissa Sawadogo restitue le site de l’espace vert au quartier ou le notaire Alassane Sawadogo restitue, les fonds générés par cette vente, pour le moins, illicite. D’où la situation inconfortable de Me Alassane et du célèbre homme « d’enfer », Drissa Sawadogo.

    Ce « hold-up foncier » risque fort de laisser un arrière-goût de nivaquine dans la gorge de ces deux personnalités, réputées très proches. De source proche du dossier, les deux « complices » sont sur une pente raide.

    Pour recouper nos informations, nous avons joint Me Alassane au bigophone. A peine avons-nous ouvert la bouche que l’homme nous vole dans la plume : « le propriétaire des terrains m’a donné l’autorisation de vendre les titres et je l’ai fait comme ça se doit. C’est tout. Un point un trait », nous répond-t-il. Avant de nous envoyer à notre plume.

    Mais l’occasion faisant le larron, une certitude : Me Alassane Sangaré a bondi sur l’aubaine en outrepassant le plan de viabilisation du secteur (voir l’illustration) pour faire de la spéculation foncière. A travers cette pratique, il aurait gagné 5 fois plus au moment de cette vente illicite.

    En attendant, les populations sont décidées à casser tous les chantiers sur leur espace.

    Affaire à suivre et à poursuivre donc !

    Jean pierre James

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