Le ministre de l’Administration territoriale, Général Kafougouna Koné, est venu présenter les condoléances du chef de l’Etat et du gouvernement, suite à l’assassinat du Secrétaire général de la mairie de la commune rurale de Kadiolo. En effet, Bourama Ouattara, âgé d’environ 36 ans, avait quitté son domicile dans la soirée du dimanche, 30 mai 2010, pour répondre à un appel téléphonique anonyme. Il n’est plus retourné à domicile et son corps, sans vie, retrouvé dans un puits, a été enterré le 2 juin dernier dans l’après-midi.
e Ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales, le Général Kafougouna Koné, originaire du même cercle que Bourama Ouattara, a effectué une visite à Zégoua, le dimanche 6 juin dernier, en compagnie du Gouverneur de la 3ème région, Mamadou Issa Tapo. Sur place, le Ministre a présenté ses condoléances à la famille du disparu, aux noms du Président de la République, Amadou Toumani Touré, du Premier Ministre et de son Gouvernement et de l’ensemble des maliennes et des maliens. Il a prié pour le bon repos de l’âme du défunt.
Le Général Kafougouna Koné, viiblement très remonté, a déclaré que cet acte ignoble est regrettable et que la démocratie et la décentralisation de notre chère nation n’ont pas besoin de pareils actes.
A ce jour, c’est la grande stupeur dans la commune rurale de Zégoua, où toute la population ne parle que de cet assassinat, apparemment bien planifié. En effet, dans la soirée du dimanche 30 mai dernier, Bourama Ouattara reçut un appel anonyme sur son portable, alors qu’il s’apprêtait à prendre son dîner. Il se leva brusquement pour sortir, prenant quand même le soin de prévenir sa femme qu’il n’allait pas durer. Depuis, Bourama Ouattara n’est plus retourné à la maison.
Le lendemain lundi, sa femme était au service comme à son habitude. Le Maire de la Commune rurale, Lamissa Coulibaly, qui devait effectuer un déplacement à Sikasso avec Bourama Ouattara, attendit ce dernier en vain. Face au retard accusé par son secrétaire général, le maire chercha à s’informer de la situation, en interrogeant la femme du disparu, précisant qu’il n’arrivait pas à le joindre au téléphone.
Comme une traînée de poudre, la nouvelle de la disparition du Secrétaire général de la mairie se répandait et tout le monde se mit à sa recherche. Selon le Maire Lamissa Coulibaly, dans la soirée du mercredi 2 juin dernier, deux proches conseillers du chef de village, notamment Yacouba Nangon Ouattara et Abdoulaye N’Golo Ouattara, sont venus l’informer qu’ils venaient de découvrir, en compagnie de Seydou Ouattara, le chef de village, le cadavre d’un humain dans un puits situé à l’Est de la ville de Zégoua.
Il s’agissait, en fait, du cadavre d’un homme qui n’a pu être identifié que le lendemain, à cause de l’heure tardive. C’est bien celui de Bourama Ouattara. Il avait été sévèrement attaché au cou. Il portait toujours la corde au cou. Sa tête était criblée de balles de fusil.
J’ajoute aussi que son corps a été extrait du puits en présence du juge de Kadiolo, d’un médecin et d’un infirmier".
Dès l’après-midi, l’enterrement a eu lieu et dans la même soirée, le maire, ses adjoints et ses conseillers, ont été tous entendus par la gendarmerie de Kadiolo.
Le chef de village Seydou Ouattara, qui n’est autre que le père de la victime, a lui-même été convoqué pour des fins d’enquête car, sur la foi de plusieurs témoignages, ces derniers temps, le garçon assassiné et son père, le chef de village, ne parlaient plus le même langage.
Le climat était devenu trop tendu entre eux depuis un certain. Mais quitte à dire que l’assassin de Bourama Ouattara est son père, aidé de complices, c’est un pas qu’il faut se garder de franchir pour laisser libre cours aux enquêtes qui se poursuivent.
Zhao Ahmed BAMBA