Commune rurale de Soumpi :Une fille mise à mort par un éléphant 

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    Une fille de 18 ans a été tuée par un éléphant à la commune rurale de Soumpi dans le cercle de Niafunké, région de Tombouctou. C’était le vendredi 18 février 2011.
    rnComment la fille a été mise à mort par l’éléphant ?
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    rnUn éléphant égaré s’est retrouvé à Soumpi, un village situé dans le cercle de Niafunké. N’ayant jamais vu un éléphant pour la plupart des cas, les habitants du village se sont afflués sur l’animal. La curiosité a même poussé certains à aller chercher les excréments de l’éléphant tout juste à ses côtés. Se sentant donc menacé, l’animal s’est retourné contre la foule et a ramassé une fille de 18 ans qui n’a pas survécu à l’attaque violente exercée sur elle.  
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    rnComment un éléphant s’est retrouvé à Soumpi qui ne fait pas partie des zones habituelles de transit des éléphants du Gourma ?
    rnIl faut tout de suite dire que le Mali regorge dans la zone du Gourma, quelques troupeaux d’éléphants. Le Gourma longe le fleuve Niger à partir du cercle de Douentza dans la région de Mopti jusqu’à la partie sud ouest de la région de Gao en passant par le cercle de Gourma-Rharous dans la région de Tombouctou. Les éléphants, en fonction de la crue et de la décrue du fleuve Niger circulent dans cette zone du Gourma. Des villages comme Inadiatafane, Gossi, Benzena… sont régulièrement fréquentés par les éléphants.
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    rnSelon le Directeur régional de la Conservation de la Nature de Tombouctou, Commandant Abdoulaye Tamboura, les éléphants dans leurs mouvements de l’an passé sont partis jusqu’à Gounna dans la région de Mopti, une localité qu’ils ne fréquentaient plus depuis quelques années. Il se trouve que c’est le fleuve Niger qui sépare Gounna du cercle de cercle de Niafunké qui se trouve de l’autre de la berge du fleuve, appelé communément le Haoussa. Donc habituellement, il n’y a pas d’éléphants dans le Haoussa, mais plutôt dans le Gourma. C’est ainsi que monsieur Tamboura a conclu que certainement, cet éléphant qu’il considère égaré, a profité de la décrue du fleuve Niger de l’an passé pour se retrouver dans le Haoussa, à Niafunké précisément. d’ailleurs, monsieur Tamboura a profité de notre présence pour informer que la présence de cet éléphant dans cette zone inhabituelle a été notifiée par son service depuis quelques mois. « A l’époque, nous avons adressé une correspondance aux autorités régionales pour qu’elles informent les populations concernées par rapport aux conséquences éventuelles liées à la présence de cet éléphant. Car un animal est imprévisible, son instinct animal peut se manifester à tout moment, surtout qu’un éléphant isolé est encore plus dangereux», a déclaré le Directeur régional de la Conservation de la nature.
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    rnQuand la Direction Régionale de la Conservation de la Nature a appris la présence de l’éléphant à Niafunké, qu’a-t-elle fait ?
    rn« Nous avons plusieurs fois tenté de ramener cet éléphant égaré dans sa zone initiale, mais en vain. Car c’est un animal de plusieurs tonnes. », a fait savoir le Directeur régional. Mais il a rassuré en affirmant qu’il attend la décrue du fleuve Niger pour envisager le retour de l’animal égaré chez lui, dans le Gourma.
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    rnA la question de savoir quelle a été la réaction des populations après la mort de la femme à cause de l’éléphant? La vie de l’animal est-elle en danger ?
    rnLe Directeur régional de la Conservation de la Nature répond que c’est des populations très islamisées et que généralement, elles ne réclament pas de contre partie. Elles préfèrent se remettre à Dieu. Mais il tient à préciser quand même qu’il a dépêché une équipe sur le terrain qui est entrain de mener des enquêtes. Et que c’est les conclusions de cette enquête qui permettront de mesurer l’atmosphère sur place.
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    rnMonsieur Abdoulaye Tamboura, Directeur Régional de la Conservation de la Nature de Tombouctou a surtout mis l’accent sur l’urgence de protéger et de préserver ces éléphants du Gourma dont l’espèce est menacé de disparition en Afrique subsaharienne. A l’en croire, le type d’éléphants qui sont dans le Gourma malien et dans une partie du Burkina Faso sont les derniers de cette espèce d’éléphants en Afrique au sud du Sahara. C’est donc un type d’éléphant rare et donc précieux qu’il faut préserver.
    rnDiakaridia TOGOLA
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