Commune IV : Les consommateurs roulés dans la farine par les boulangers

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    Souvenez vous, où vous avez entendu parler du débat contradictoire entre Achcard (producteur de farine) et Boubacar Dossolo (fabricant de pain) sur le plateau de l’Ortm au sujet de la qualité du pain dans le District de Bamako ? Un débat houleux au cours duquel il y avait la balance pour peser le pain et le coran pour jurer sur la sincérité des propos. Eh bien cette question de la qualité du pain que nous consommons quotidiennement est plus que d’actualité.

    En Commune IV, les consommateurs sont tout simplement roulés dans la farine.  Il y a des normes dans la fabrique du pain, un des aliments le plus prisé des consommateurs des centres urbains et des villes comme la capitale, Bamako. Cet aliment de tous les jours, bon an mal an, doit être conforme du point de vue poids, longueur, quantité de sel et de farine, durée de cuisson etc.

    Si vous êtes habitant de la Commune IV, ou si vous êtes de passage, achetez un pain le matin et un autre le soir. Vous vous rendrez vite compte que ce n’est pas le même pain, même s’il vient de la même boulangerie. Le pain du soir est nettement meilleur que celui du matin. Le matin, ce qui est servi au consommateur ressemble plus à du carton qu’à un pain. Il ne contient pas de mie et est mal cuit. Pourtant le prix ne varie pas.

    Selon un revendeur (boutiquier), le matin les fabricants se soucient plus de la quantité que de la qualité. Là où ils doivent mettre 1500 baguettes dans le four, ils en mettent 2000, renchérit notre interlocuteur.

    L’objectif de ces boulangers fraudeurs et cupides est de réaliser le maximum de bénéfice. Pourtant l’association des boulangers du Mali, pour faire la promotion des boulangeries et conditionner leurs militants à la fabrique du pain de qualité, a organisé, il y a quelques années, le concours meilleur pain. Mais voilà, quelques années après cette belle émulation, les boulangers sans scrupules retombent dans leur travers, leur sale manœuvre qui consiste à amasser la fortune au dépend de la satisfaction des consommateurs.

    N’est-il pas de même dans les autres Communes du District ? Peut-être que oui. Alors l’association des boulangers doit sévir et les consommateurs doivent commencer à bouder les produits non conformes comme ce semblant de pain.

    Correspondance particulière

    ASSAINISSEMENT EN C IV

    Une seule hirondelle ne fait pas le printemps

    Ce qui se dit dans la conquête du pouvoir n’est pas ce qui se fait. L’assainissement figurait en bonne place dans la campagne du jeune maire, Moussa Mara, de la C IV du District de Bamako. Mais au jour d’aujourd’hui, un pan important de cette action est négligé pour ne pas dire ignorer.

    Il ne s’agit pas de la montagne d’ordures près du cimetière qui est devenu un appendice dans le beau quartier de Lafiabougou ; mais la poussière et le sable qui troublent les visions et se déposent sur les poumons des usagers autour du marché de Lafiabougou et environnant et sur les grands axes de la commune. Pour lesquels Moussa et son équipe peuvent soulager les populations.

     Pendant plusieurs mois, près d’une année, les voies d’accès bitumées en C IV sont envahies par le sable et la boue. Les routes autour du marché en sont les plus touchées puisqu’elles sont les plus fréquentées. On ne balaie que très rarement pour ne pas dire que les coups de balaie sont presque inexistants.

    L’image autour du marché de Lafiabougou, à la tombée du soleil et cela jusque dans la première moitié de la nuit, est apocalyptique. Un nuage de poussière enveloppe le ciel du marché de Lafiabougou et environnant, et rend difficile la circulation à cet endroit de prédilection, vitrine de la commune IV.

    Les pauvres marchands et étalagistes qui jalonnent les abords du marché ne se rendent presque pas compte du danger qui menace leur santé à moyen et long terme. Les statistiques de la santé publique n’ont-elles pas révélé que près de 18 % des consultations concernent la santé de la vision et des maladies respiratoires ?

    Cela est surtout dû à la pollution. Et le marché de Lafiabougou et environnant est quasi pollué en raison de la poussière et du sable qui se sont déposés sur le goudron pendant plusieurs mois sans être balayés. Il y a quelques semaines, des tentatives de balayages ont eu lieu mais n’ont pas duré dans temps.

    Alors qu’en matière d’assainissement l’action doit être pérenne. Comme l’on dit en bambara : ‘’tègè fa tulu té sama mu’’ traduction : ‘’une seule poignée de beurre ne suffit pas pour enduire le corps de l’éléphant’’. Alors responsable du conseil communal ne faites pas semblant de ne pas voir le spectacle hideux autour des marchés et des axes importants de la commune. Apportez votre touche pendant qu’il est temps, vous avez été élu pour ça.

    Moussa KONDO

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