Cette affaire remonte à la nuit du samedi 2 au dimanche 3 avril. Après avoir abusivement garé sa voiture au beau milieu de la voie, un Capitaine de gendarmerie en état d’ivresse très avancé a agressé un Inspecteur des Douanes qui tentait de le ramener à la raison. Blessé à l’épaule droite, l’Inspecteur des Douanes s’en est heureusement remis.
En effet, pour avoir tenté de le convaincre, certainement pour l’amener à la raison, un Inspecteur des Douanes a été violemment attaqué par le gendarme ivre. Aux dires de la victime qui compte porter plainte contre son agresseur, la scène s’est déroulée au quartier Hippodrome en Commune II du District de Bamako.
Notre interlocuteur dira qu’il a tout simplement voulu faire comprendre au capitaine de la gendarmerie, qu’obstruer la route n’est pas une bonne chose. Mais sans lui donner du temps, ce dernier a ouvert la portière de sa voiture et l’a agressé. Blessé à l’épaule droite, l’Inspecteur des Douanes se porte mieux aujourd’hui, grâce aux soins qu’il a subis plus tard. Dieu merci !
Un constat
Un porteur d’uniforme, de surcroît un gendarme, est censé être quelqu’un qui respecte la loi. Obstruer une route, puis agresser un citoyen, sous le prétexte d’être un proche d’un cadre de la Police, ne confère pourtant pas le droit d’abuser des populations. Un porteur d’uniforme est avant tout le garant de la sécurité des citoyens. Mais imaginez un seul instant que tous les porteurs d’uniforme se mettent à agresser les citoyens, sous le seul couvert de leur tenue ! Jugez-en…
Pour un corps d’élite comme la Gendarmerie nationale, c’est une grande honte d’avoir en son sein des « amateurs de cabarets » et autres individus sans vergogne. Le comportement et l’acte de ce gendarme ivre nous amène à signaler un état de fait, d’une façon générale. En effet, il s’avère que depuis quelques années, des porteurs d’uniforme (tous corps confondus) abusent fréquemment d’innocentes personnes. Mais à chaque fois, l’affaire est classée, puisque le plus souvent, ce sont les collègues de ceux qui agressent qui font le constat. Alors, lorsqu’on est à la fois juge et partie, le verdict du jugement ne peut être équitable.
Au Mali, il est grand temps qu’on cesse de commettre des abus de pouvoir. De ce fait, il revient aux autorités de revoir la façon dont les recrutements sont effectués au sein de nos différents corps militaires et paramilitaires, car il n’est pas donné à n’importe qui de porter l’uniforme. En fait, pour ceux qui l’ignore encore, l’Uniforme est sacrée !
Par Zhao Ahmed A. Bamba