Depuis un certain moment, les voleurs de bétail perturbent le sommeil des habitants de la Commune rurale du Mandé. Sollicitée par les communards désemparés, la brigade territoriale de la gendarmerie de Bamako-Coura vient de mettre hors d’état de nuire un réseau de voleurs de bétails dirigé par un boucher de la localité et ses complices.
Les villages de la partie occidentale de la commune rurale du Mandé souffrent depuis longtemps de vols à répétition de bétail.
Il a fallu attendre la nuit du mardi 7 au mercredi 8 mars 2011 pour que la population de cette commune soit débarrassée des auteurs de leur malheur lié à la perte du bétail. Ce jour-là, la brigade territoriale de la gendarmerie de Bamako-Coura, aidée par les chasseurs de la commune, a interpellé à Kouroussalé-coro, un certain Ousmane, un boucher domicilié à Dialakorodji-Bamako. Soumis à l’interrogatoire, celui-ci se mit à table et dénonça son patron du nom de Konimba Traoré, lui aussi boucher, mais domicilié à Katibougou (village de la Commune rurale du Mandé).
Interpellés, ce dernier et son complice expliquent leur mode opératoire. Les deux maîtres du couteau ne sévissaient que de nuit. En vrais bouchers, ils ne voulaient pas de vaches maigres. Les bœufs de labour dont les propriétaires mettent toute une saison à engraisser ou d’autres animaux d’embouche étaient leurs cibles. En une seule soirée, ils pouvaient en abattre trois, les dépecer avant de les transporter aux différents marchés de Bamako.
Mais, jusqu’à son interpellation, personne ne soupçonnait le chef de file du réseau en la personne de Konimba Traoré d’une quelconque implication dans la disparition répétitive de bétail, tant il se faisait passer pour un sage.
Au même moment, les activités des bouchers ne cessaient de prospérer. Autant d’indices qui ont amené les populations à doubler de vigilance. Ainsi, en partenariat avec les chasseurs de la commune, les deux tueurs de nuit ont été mis hors d’état nuire par les éléments du major Lassana Tamba Keïta de la brigade territoriale de la gendarmerie de Bamako-coura, avant d’être mis sous mandat de dépôt par le procureur de la République à la prison de Kati où ils méditent sur leur sort.
Si la collaboration avec la population demeure appréciable, force est de reconnaître que la maîtrise de la zone du Mandé par le major Keïta et ses éléments en est pour beaucoup dans l’arrestation de ces dangers silencieux.
Après Sangarébougou et Sélingué, ce gendarme réputé dans le démantèlement de grands réseaux de bandits, de voleurs et de coupeurs de route, continue de faire parler de lui.
Oumar Camara