Dans la commune rurale de Zaniéna, arrondissement de Niéna, cercle de Sikasso, deux villages ne parlent plus le même langage. Pire, par la faute du maire de Zaniéna, Birama Sidibé, les habitants des villages voisins de Noumoula et de Zanfina se regardent en chiens de faïence depuis un certain temps. Ces paisibles populations d’hier sont en phase de s’affronter à la suite de la découverte d’une mine d’or. L’affaire est pendante devant le tribunal de grande instance de Sikasso.
Cette affaire remonte à deux ans. Auparavant les deux villages étaient liés par de très bons rapports. Selon nos investigations, les procès-verbaux de la gendarmerie territoriale et de la Sous-préfecture de Niéna, le champ faisant l’objet de bagarres est une propriété coutumière de Noumoula dans l’agglomération de Dantièla. Dans la cohabitation, il se trouverait que Zanfina n’a jamais été propriétaire terrien dans la zone.
Il a fallu que les chercheurs d’or divulguent l’information de l’existence d’une importante quantité d’or dans la zone pour aiguiser les appétits des uns et des autres. La zone fait l’objet de toutes sortes de convoitises. En aucun moment, le maire de Zaniéna ne serait parvenu à s’assumer en faisant preuve de fermeté. Birama Sidibé, incapable de dire la vérité n’aurait jamais pu montrer un dossier de sortie de crise à l’autorité de tutelle immédiate à savoir le Sous-préfet de Niéna, encore moins au Préfet de cercle de Sikasso. Pourquoi ? A-t-il des ambitions personnelles ? Nous ne serons le confirmer ni l’infirmer. Les rapports devenant de plus en plus tendus, les différentes réunions entre responsables de deux villages n’ont rien donné.
La situation est devenue chaotique suite au violent affrontement intervenu entre des membres d’une famille de Noumoula et des habitants du village de Zanfina, autour d’un champ qui serait sur un site d’orpaillage. Au cours de la bagarre, les protagonistes ont fait usage des armes blanches ; faisant des blessés graves dans les deux camps. Les blessés furent transportés d’urgence au centre de santé communautaire de Niéna, pour des premiers soins.
Malgré les bons offices et les mises en garde du Commandant de brigade de la gendarmerie territoriale et du Sous-préfet de Niéna, notre source nous indique que le village de Zanfina n’a daigné privilégier le dialogue. Zanfina a décidé de porte plainte contre Noumoula.
Saisi du dossier, le parquet du tribunal de grande instance de Sikasso ouvre une action publique. Très rapidement, quatre des bagarreurs seront interpellés avant d’être incarcérés à la maison d’arrêt de Sikasso. Une instruction judiciaire est ouverte pour situer les différentes responsabilités. En tout cas l’or divise nos cousins à plaisanterie Ganas.
Jean Goïta
L’Etat doit prendre ses responsabilités
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