La lutte implacable engagée contre l’insécurité rampante en Commune I du District de Bamako est en passe de combler les attentes de la population. Pour preuve, en plus du démantèlement des bandes spécialisées dans le braquage et le vol à mains armées sous la conduite éclairée de l’inextirpable Commissaire Principal Tapa Diallo et l’insatiable équipe de policiers rompus au métier qu’il coache avec rigueur et dextérité, il leur arrive souvent de décorer leur tableau de chasse avec la peau de certains quidams qui se rendent coupables des assassinats les plus infâmes.
Ayant plusieurs cordes à leur arc, les increvables limiers de l’hôtel de police de Korofina ont, de fil en aiguille, dans la nuit du 19 au 20 juin 2018, été gratifiés de l’information selon laquelle un individu aurait été poignardé au cours d’une rixe.
Elle émanerait du sieur Salif Diakité, né vers 19691 à Flabougou, cercle de Yanfolila, tailleur domicilié à Banconi Sourakabougou, qui est venu en chair et en os déclarer à la police que la malheureuse victime enregistrée au cours de la bagarre en question, est son propre fils. Il s’appelle Alpha Diakité.
Celui qui se serait rendu coupable de ce crime odieux répondrait au nom de Moussa Konaté, logé au même quartier.
Transporté d’urgence à l’hôpital Gabriel Touré par des soins, il aurait succombé des suites de ses blessures.
C’est ainsi que les inlassables éléments du 6ème Arrondissement ont mis en branle un de leur redoutable comité de vigilance aux fins de tirer cette affaire au clair. Environ deux heures plus tard, l’information selon laquelle le dénommé Moussa Konaté serait planqué dans une maison inachevée au flanc de la colline est tombée aux oreilles des agents de policer par les soins de la cellule de veille de Kognoumani.
Une équipe de la vaillante Brigade de Recherche managée par le talentueux inspecteur Tangara alias Japon, son adjoint Waterloo et tout le reste du groupe, s’est transportée sur les lieux pour mettre le grappin sur l’infortuné quidam et pour ouvrir les enquêtes aux fins d’en savoir plus sur cette rocambolesque affaire.
A la vue des pandores, le chenapan a tenté de fuir sans succès. Il a vite été rattrapé après une course poursuite puis conduit illico au Commissariat. Interrogé, il passe aux aveux en ces termes : « je reconnais les faits. Après le forfait, je me suis débarrassé de l’arme du crime, un petit couteau, avant de déserter les lieux. » Tenez-vous bien, l’assassin est né en 2000 à Bamako. N’a-t-il pas seulement 18ans ?
Après les funérailles du défunt, une foule compacte et surexcitée a pris d’assaut les locaux du Commissariat avec le seul dessein de mettre un terme à la vie du criminel.
Heureusement, le Commissaire Principal Tapa Diallo avec une élégance et un calme olympien dont lui seul a le secret et son équipe de choc ont réussi à la faire entendre raison en ces termes : Calmez-vous et retournez chez vous, l’individu est en de bonnes mains et les enquêtes une fois bouclées, il sera mis à la disposition de la justice sans autre forme de procès. Tout est bien qui finit bien. Les étranges visiteurs du jour ont non seulement écouté les propos du distingué officier de police, mais ils l’ont félicité, lui et tous ses collaborateurs pour leur bravoure et leur témérité.
Prosper Ky