Colline de Badalabougou : Un téléphone volé sonne dans la poche du voleur

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    Un étudiant au campus universitaire de Bamako a retrouvé son téléphone portable dans la poche de son voleur suite à un appel sur son numéro. Après une corvée inoubliable, le délinquant est ensuite conduit au commissariat de police du 4e arrondissement pour payer son comportement indigne de l’ethnie à laquelle il appartient. rn

    L’affaire s’est passée dans la nuit du 24 au 25 juillet dernier. Aux environs de 1 heure du matin, l’étudiant Mamoutou Fofana s’est réveillé pour aller percevoir sa bourse compte tenu de l’énormité des boursiers qui se bousculent devant l’économat. Mais avant, il a voulu voir l’heure sur son portable qui n’était plus à sa place. Fofana demande à ses camarades s’ils n’avaient pas vu par hasard son téléphone. Ces derniers lui apprennent qu’un jeune homme vadrouillait dans le balcon, il y a de cela quelques instants. Fofana emprunte le téléphone d’un autre étudiant pour appeler son numéro.

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    Aussitôt, le téléphone sonne dans la poche d’un certain Zériko Dackouo qui se dit élève en 9e année. Mamoutou Fofana bondit sur son voleur pour lui retirer son appareil. Il le met à la disposition des responsables du comité AEEM du Campus pour décider de la conduite à tenir. Ceux-ci le conduisent à la police du 4e arrondissement pour plus d’enquête. Car, selon eux, depuis quelque temps, les locataires du Campus sont victimes de vols intempestifs de téléphone portable. La brigade de recherche dirigée par l’inspecteur principal de police Bourama Doumbia dit Dracula et ses hommes ont pris l’affaire en charge. Ils ouvrent une enquête en procédant à l’interrogatoire du suspect.

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    Le voleur rompu dans les commérages

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    D’après les déclarations de Zériko Dackouo, cela fait sa deuxième fois qu’il rend visite à son frère Corniel Dackouo, étudiant de son état et domicilié au Campus universitaire de Badalabougou. Cette nuit, affirme-t-il, son frère n’est pas venu très tôt dans son dortoir. Las de l’attendre, poursuit Zériko, il transporte son matelas pour aller se coucher à côté des étudiants dans le balcon. Aux environs de 4 heures du matin, il s’est réveillé pour se rendre aux toilettes. Curieusement, il constate le vol de la somme de 5000FCFA qu’il avait en poche. Mais sur son lit, se trouvait déposé un téléphone portable. S’agit-il du téléphone du voleur de son argent ? Zériko empoche le portable. Peu de temps après, le téléphone sonne dans sa poche. Ne pouvant pas l’éteindre sous les yeux étonnés des étudiants, Zériko le sort de sa poche. 

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    La suite est connue, Mamoutou Fofana lui arrache sa propriété. Comme un essaim d’abeilles, les étudiants présents sur les lieux se ruent sur lui. Ils l’attachent comme un saucisson avant de le soumettre à une corvée inoubliable et de le conduire à la police. Selon le suspect, c’est sous la torture qu’on lui a infligée qu’il a reconnu le vol de 14 téléphones portables et a menti sur des gens d’être ses complices. Commérages tout cela. Car, d’après des renseignements, le frère du suspect n’habite plus au Campus universitaire. Connaissant le désordre qui règne chez les « Collinards », il voulait y bâtir sa tanière. Mais c’était mal connaître les scolaires du Mali démocratique. Zériko y réfléchira par plusieurs fois au lycée technique de Bamako-Coura (maison d’arrêt) où il été orienté sur décision de Mme le Procureur de la République près le tribunal de la Commune V.

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    O. BOUARE

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     Kabako du 3 Août 2007

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