Après la prière du vendredi 18 Juin, le Collectif des Familles de Kabala pour la lutte contre les bars a organisé un sit-in pacifique pour dire non à l’installation anarchique des bars à Kabala. Cette action se justifie par des actes malsains commis récemment par des clients d’un bar environnant. A savoir : des cas de vols, des agressions et le meurtre d’un jeune garçon le 10 mai 2020.
Ce sit-in, tenu à Kabala Wèrèdà a enregistré la présence de l’imam de Kabala, IssiakaBathily, à ses côtés le président des jeunes Musulmans de Kabala, Arouna Keita, le président du Collectif des Familles de Kabala pour la lutte contre les bars, Souleymane BréhimaKamissoko et des habitants sortis massivement pour répondre à l’appel. C’est suite à la réouverture du débit de boisson appelé ‘’Namara K bar’’ situé à Kabala après sa fermeture de 3 mois, par une décision municipale, que les habitants de Kabala ont pris d’assaut ‘’Kabala Wérédà’’ pour manifester leur désapprobation face à cette décision judiciaire. Ils étaient nombreux, tout âge, hommes et femmes de Kabala à prendre part à ce sit-in.
Ainsi, c’est l’intervention du président des Jeunes Musulmans, Arouna Keïta qui a planté le décor de cette manifestation pacifique. Selon lui, avec la prolifération des bars qui fait la promotion de l’alcool ou encore de la drogue, que peut-on espérer pour cette jeunesse ? « Les jeunes qui sont l’avenir de demain, si ceux-ci s’adonnent à de tel comportement qu’est la consommation de la drogue et la fornication, peut-on mettre notre espoir sur ceux-ci ? Bien sûr que non » a lancé comme message M. Keita.
Il poursuit que les bars n’apportent rien de bon et que ce sit-in est tenu dans le strict respect des droits du pays et du devoir de liberté des populations. « On ne demande que la fermeture de ce bar car on n’a jamais vu ce genre d’endroit développer une commune. Cette manifestation est notre dernière sortie, s’il (le propriétaire du bar) ne le ferme pas, nous prendrons les choses en main et nous serons sans retenu »a-t-il donné comme prévention.
Au nom des prêcheurs de Kabala, l’imam IssiakaBathily a précisé que dans un pays où la majorité des habitants est musulmane, ce genre de pratique n’est pas préférable. Cette lutte de la jeunesse, dit-il, est salutaire étant donné que celle-ci veut la bonne éducation des enfants. « L’alcool est haram, c’est prescrit dans le Coran et tout le monde le sait. Les jeunes ont notre (les prêcheurs de Kabala) soutien» a-t-il déclaré.
Le président du Collectif des Familles de Kabala pour la lutte contre les bars, Souleymane BréhimaKamissoko en guise de conclusion dire que personne ne viendra développer Kabala à leur place et que personne ne sait les désagréments qu’ils vivent à cause de ce bar, notamment les agressions, meurtre et autres ennuis. « Si on ne lutte pas pour fermer ce bar, nous n’aurons jamais la paix. Il a un impact négatif sur l’éducation de nos enfants, nos petits frères et sœurs. Trop, c’est trop, il faut qu’on se lève contre ce monsieur (le propriétaire du bistro concerné) » a averti M. Kamissoko.
En plus, comme ces prédécesseurs, il a annoncé que ce sit-in est le dernier et sera une leçon pour le proprio du bar et ses entourages, car leur mouvement a le but de lutter contre les bars, contre l’alcool, contre le tabac et la chicha. « Même s’il faut notre sang, nous ferons un Kabala uni, en paix avec de la tranquillité et en même temps, la prospérité. Ensemble nous vaincrons ! » a assuré le président du Collectif des Familles de Kabala pour la lutte contre les bars.
Par Mariam Sissoko