COCIDIRAIL : Une caravane le long des rails

    0

                    Pour apporter une solidarité citoyenne aux populations situées le long des rails, les membres du Cocidirail et l’association Ici-làbas ont organisé du 3 au 25 novembre 2007 dans la région de Kayes une caravane dénommée “ la Caravane Citoyenne Solidaire”. La caravane était dirrigée par Dr Tiécoura Traoré, président de Cocidirail.

    rn

                    A la fin de cette caravane, une assemblée générale d’information a été organisée par les caravaniers pour faire l’état des lieux des villages visités. C’était le dimanche 25 novembre 2007 à la Bourse du Travail. On notait la présence de l’Honorable Ibrahima Diane Sy député de Bafoulabé

    rn

    L’OBJECTIF DE LA CARAVANE

    rn

                    Cette caravane de solidarité citoyenne a pour but d’aider le Mali et les Maliens à se réapproprier leur chemin de fer et leur destin dans un développement indépendant, intègre et durable.
    rn                Elle a permis aux caravaniers de prendre des contacts directs avec les populations victimes de la privatisation du Chemin de Fer. Ces populations riveraines ont cité plusieurs difficultés auxquelles elles sont confrontées.

    rn

    LES CIRCONSTANCES DE LA CARAVANE

    rn

                    Cette caravane avait fait le tour successivement des villages situés le long du Chemin de Fer. Il s’agit précisement des villages de Kassaro, Badinko, Kita, Boulouli, Toukoko,  Fangala, Oualia, Mahina, Diamou, Kayes et Bamako ville. Cette visite de deux semaines a permis également aux caravaniers de célébrer le 60ème anniversaire de la grande grève anticoloniale du rail de 1947.

    rn

                    Selon Dr Tiécoura Traoré, au cours de la caravane, il y a eu toutes sortes d’animations solidaires: cinéma, théâtre, musique, et débats populaires. Il s’agissait d’un dialogue direct avec les populations qui ont bien voulu partager leurs inquiétudes.

    rn

                    Enfin, les caravaniers ont inauguré à Kayes le monument aux victimes de la privatisation, avant de retourner à Bamako le 25 novembre où il été organisé un grand meeting d’information sur le bilan de la caravane.

    rn

    LES DIFFICULTES DES POPULATIONS

    rn

                    Dans plusieurs villages, il a été question de la cherté de la vie. Nombre d’entre eux ne disposent pas d’hôpitaux, de centre de santé, de route, de nourriture.
    rnPlusieurs personnes ont trouvé d’ailleurs la mort, surtout les femmes enceintes, grâce à l’accès difficile aux soins de santé et au manque de route.

    rn

                     Les impôts et taxes ne sont pas payées par les populations faute de moyens. Par conséquent, beaucoup de femmes fuient les villages pour se refugier sur les collines, parce qu’elles n’arrivent pas à payer les crédits des caisses d’épargne. Selon certains, il y a eu des centaines victimes de la privatisation.

    rn

    LES ATTENTES DES POPULATIONS

    rn

                    Toujours selon docteur Traoré, avec la privatisation du chémin de fer la vie des villageois est devenue plus difficile qu’auparavant. A titre d’exemple, les travailleurs peuvent faire plus de 17 mois sans être payés. Les villageois déplorent que leur travail ne les nourrit plus. Ils ont donc demandé à ce que leurs villages soient indemnisés à cause des conséquences de la privatisation.

    rn

                    Aujourd’hui, les populations villageoises, les élus locaux et les administrateurs des dites localités restent convaincus qu’ils ne menageront aucun effort pour revendiquer leur droits confisqués. Ils sont tous prèts à agir pour que soit  restitué le chemin de fer aux Maliens. Car, ils ont laissé entendre que toutes ses difficultés sont dûes à une mauvaise politique de gestion de la privatisation.

    rn

                    Quant au député Ibrahima Diane Sy de Bafoulabé, il a affirmé que leur soutien ne fera pas défaut aux citoyens de leur localité.

    rn

    Hady BARRY

    rn

     

    Commentaires via Facebook :