Cleptomanie foncière au marché Dibida : Sur un titre foncier, Barou Tall crée un permis d’occuper

    3

    Au Mali, la spéculation foncière est devenue le plat délicieux où seuls les bras longs et les nantis parviennent à prendre leurs tartines. Avoir un titre foncier en bonne et due forme, ne met plus à l’abri du danger. Des spécialistes, comme Sekou Oumar dit Barou Tall, amis des autorités communales et judiciaires ne craignent rien. Le concept du ‘’ Manges et tais-toi’’. Bref, cet opérateur économique de haut rang, vient  d’avoir un permis d’occuper sur un titre foncier dont la formalité a été requise depuis le 19 Mai 2006.

     

    Le film des faits :

    La maison litigieuse (voir photo) est située à Bamako-Coura au marché Dibida. Elle a été achetée par Mamadou Cissé  commerçant,  aux cohéritiers Malamine et Minata Haïdara qui ont reçu la somme de Huit Millions Quatre Cent Cinquante Mille ( 8 450 000 francs Cfa), plus un véhicule Sotrama d’une valeur de Cinq Millions de francs Cfa et une concession à usage d’habitation sise à Bamako sur la parcelle N° 6 lot GV du lotissement de Kalaban-coura ( voir photo), objet de la lettre d’attribution N° 512/C-BKO du 30 Décembre 1975. C’est l’étude de Maître Yacine Faye Sidibé, notaire à Bamako qui a établi l’attestation de vente entre M. Cissé et les Cohéritiers  Malamine et Minata Haidara. Dans le même document dont nous avons une copie, il est écrit que Malamine et Minata Haidara donnent à Monsieur Cissé une bonne et valable quittance définitive et sans réserve. C’était le 13 Mai 1997.

    Après cette vente, Mamadou Cissé a introduit les dossiers dans le circuit pour obtenir un titre foncier. Quelques années plus tard, le fils de Malamine répondant à Labbassou Haïdara, se présente avec un nouveau permis d’occuper concernant la même maison. Il formula donc  une requête d’annulation de vente formulée par son défunt  père et ses tantes. Après  de multiples rendez-vous au tribunal de la commune III, le problème demeure toujours.

    Barou Tall se mêle à la danse :

    Au moment où Mamadou Cissé et Labbassou Haïdara sont en procès, un intrus s’est fait inviter. En effet, Barou Tall  loue depuis des années un magasin de l’immeuble pour sa femme. Il aurait même demandé à maintes reprises à M Cissé de lui vendre le magasin en question, mais ce dernier n’aurait pas voulu. Curieusement, M Tall a pu avoir ‘’ par magie’’ un autre permis d’occuper datant du 05 janvier 2012. Il est précisé que ledit permis n’est pas gagé. La demande a été faite par l’étude de Maître Harouna Keita.  Pendant ce temps, Mamadou Cissé se promène avec son titre foncier N° 327 CIII du 19 Mai 2006. L’affaire se trouve devant les tribunaux. Quant à la maison, elle a, en partie, été  vidée sur instructions des autorités judiciaires.

    Question : Quand un titre foncier  et un permis d’occuper s’affrontent, que faire ? Surtout quand on sait, que le titre est plus ancien que le permis.

    Affaire à Suivre !

    Par le Shérif

    Commentaires via Facebook :

    3 COMMENTAIRES

    1. Princek quand vous parlez de grands musulmans,ça me fait rire,ce n’est pas parce qu’ils vont tous ou presque à la mosquée,qu’ils sont musulmans,ce qu’ils font même un cafre ne fait pas ça,c’est des vrais escrocs qui vivent parmi nous à cause de l’argent et la femme,un point un trait,tout ce beau monde est appelé un jour à répondre de leur acte devant Dieu et au finish en enfer.

    2. Quand les Européens disent que nous sommes incapable de nous gouverner, voilà bien des exemples qui le prouvent. Nos autorités judiciaires, les domaines du cadastre et foncier sont tellement pourris. Le pire tous ces “grands musulmans” commerçants sont autant corrompus que les autorités.

    3. Comme au Mali les juges sont pourris sinon le fils héritier n’a aucun droit pour annuler une vente faite par son père de son vivant et ses tantes, c’est une affaire d’escroquerie.

    Comments are closed.