Ces derniers, qui n’étaient qu’au nombre de trois, furent mis hors jeu sans ménagement par une escouade de gendarmes, invités sur les lieux pour procéder à l’arrestation du même malfrat.
Dans la matinée du samedi 11 janvier, alors que l’arnaqueur Abdoulaye Dramane Coulibaly, à bord d’une moto Jakarta, était en quête d’une victime, sa tenue attira l’attention d’un gendarme de la BGM. En effet, il portait la tenue noire des Ninja et un béret vert de gendarme. Le pandore le pris aussitôt en chasse et, après une chaude course poursuite, l’arnaqueur abandonna sa monture pour entrer dans le marché, au niveau des Halles de Bamako.
Il fut rattrapé par une foule en furie au niveau de l’agence de la BHM de ce marché. Par crainte d’une vindicte populaire, le garde de la BHM alerta aussitôt le Commissariat du dixième arrondissement qui dépêcha sur les lieux trois de ses vaillants éléments pour procéder à l’interpellation de l’individu. Mais, sur le terrain, le gendarme, qui avait déjà alerté la BT de Faladié, s’opposa à l’interpellation du malfrat par la police.
Les policiers réussirent quand même à embarquer le malfrat dans leur camionnette, et, selon les témoignages recueillis sur place, le gendarme ameuta la foule, arguant que les policiers voulaient sauver leur camarade. La meute en furie immobilisa la camionnette jusqu’à l’arrivée d’une escouade de gendarmes. Ces derniers extirpèrent le malfrat par la force de la camionnette des policiers, avant de le conduire au BT de Faladié.
Le commissaire du 10ème et ses éléments arrivèrent quelques minutes plus tard et embarquèrent la moto du malfrat avant de lever le camp. Coup de théâtre, le malfrat fut renvoyé au dixième arrondissement par le Procureur de la République du tribunal de la commune VI pour les besoins d’enquête. Selon certaines sources, Dramane Coulibaly serait le fils d’un gendarme décédé. Il avait confectionné lui-même sa tenue, qu’il a complétée avec les rangers et le béret ayant appartenu à feu son père. Il se passait d’ailleurs pour un gendarme. Sa monture appartient justement à l’une de ses victimes, à qui il avait promis depuis des lustres de la faire recruter à la gendarmerie contre la rondelette somme de 300 000 FCFA.
Pour le moment, les enquêtes continuent, mais une vive tension demeure toujours entre les deux corps. Pourquoi se faire la guerre pour une même mission, au moment où l’on assiste à une recrudescence de vols et d’arnaques?
Pierre Fo’o Medjo
HONTE A EUX, ils savent où se trouvent les malfrats, mais ils n’ y vont pas, tout ça c’est du cinéma
C’est la face visible de l’iceberg qui sépare les différents corps du mali. Les autres corps à tord ou à raison n’ont pas de respect pour les policiers. A mon humble, les porteurs de tenue au Mali sont indisciplinés; sinon sous d’autres cieux ces genres de conflit n’existent pas et chacun respecte sa zone de compétence
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