L’une des causes des accidents de circulation, est liée aux virages forcés occasionnés par des usagers de la route. Cette infraction, devenue une pratique courante des motocyclistes mais aussi des automobilistes, a atteint le seuil de l’irresponsabilité. Ce mauvais comportement des usagers pour raccourcir leur trajet, est à la base de nombreux cas d’accidents récurrents, observés au niveau de plusieurs carrefours et voies publiques. Le constat est souvent plus amer.
Devant le Centre international de conférence de Bamako, juste à la descente du pont Roi Fahd, en allant vers le siège de la BCEAO, de nombreux cas d’accidents sont enregistrés. Le plus souvent, des motocyclistes se font renverser à cet endroit, pour avoir forcé le virage. D’autres endroits, aussi stratégiques, sont concernés. Cela nécessite une prise de mesures idoines par les autorités compétentes pour règlementer la circulation en ces divers endroits afin de diminuer ses conséquences néfastes dans la circulation. Toutefois, il est regrettable de constater que la répétition de ces infractions est due au manque d’impunité des agents chargés de la régulation de la circulation. Leur complicité dans la résolution à l’amiable de la faute commise, et leur manque de rigueur dans l’application stricte de la loi, constituent une aggravation des effets néfastes du non-respect du code de la route.
Malgré la présence des autorités en charge de la gestion de la circulation, des écervelés continuent rouler dangereusement. Il urge donc de trouver une solution face à ce genre de comportement. Il faudra, peut-être, des mesures juridiques, c’est-à-dire, châtier correctement les usagers qui font ces infractions. Ou encore des mesures techniques, c’est-à-dire, implanter des panneaux de signalisation, indiquant ainsi l’interdiction totale de virer à ces coins (de virages forcés), afin d’éviter tout cas de provocation d’accident.
Dramane Coulibaly