Conçues pour la fluidité de la circulation routière et la sécurité des piétons lors de la traversée des grandes artères, les passerelles ne seront-elles pas boudées pendant un moment à Bamako. Hier jeudi 21 octobre dernier la passerelle en fin de chantier au niveau de l’auto-gare de Sogoniko, sur l’avenue de l’OUA, a chuté suite à une percussion par un camion remorque d’immatriculation ivoirienne chargé de contre-plaques.
La circulation routière sur l’Avenue de l’OUA a été sérieusement perturbée le jeudi 21 octobre au niveau de l’auto-gare de Sogniko. Raison invoquée : l’un des deux segments de la dalle en béton de la passerelle s’est écroulé suite à la percussion par un camion remorque.
Pourtant, la circonstance de l’accident cache mal d’autres causes qui impliquent d’autres responsabilités telles le chauffeur du camion, l’entreprise de construction Covec, l’Autorité routière …
Selon les témoignages recueillis sur place, le conducteur du camion est sans nul doute le principal responsable de l’accident, résultante de son entêtement. De sources concordantes, on append que le chauffeur du camion d’immatriculation ivoirienne savait que le volume des contre-plaques qu’il transportait ne l’autorisait pas un passage sous une passerelle de
Mais comment est-ce qu’avec un poids dépassant
Selon des informations recueillies à
La troisième responsabilité et non la dernière dans cet accident est bien sûr celle de l’entreprise de construction qui a pêché en laissant suspendre des tonnes de béton, des semaines durant, sur la tête des usagers d’une voie si pratiquée sans aucune mesure de sécurité. Il faut rappeler que la dalle de cette passerelle a été posée il y a plus de trois semaines sans être fixée. Donc, elle était prédisposée à céder au moindre choc d’un mastodonte.
L’entreprise chinoise Covec, en charge de la construction de l’ouvrage, veut se décharger sur d’autres. Un de ses responsables a joué à la comédie prétextant qu’il ne comprend ni français, ni anglais. Il a même écarté d’un revers de main le service d’un interprète à lui proposée. Pourtant, avant l’arrivée des journalistes sur les lieux, le même technicien chinois expliquait en bon français que « l’accident survenu n’est pas un accident de travail mais de circulation ».
En tous cas, cet accident dont les responsabilités sont partagées, risque de porter un coup dur à la timide pratique des passerelles par les Bamakois.
Markatié Daou