Depuis 2003, Abdoulaye Najib Moctar Maïga, commerçant à Gao, ne cesse de se battre contre vents et marées du bas niveau jusqu’au sommet en saisissant des hauts placés et sollicitant l’appui des détenteurs du pouvoir. Mais force est de reconnaitre que tous ses efforts sont restés sans gains de cause. Il ira jusqu’à affirmer sans réserve que c’est Mme Touré Lobo Traoré, ex Première dame, qui était la cause du blocage de la justice.
Notre interlocuteur se dit à la fois victime d’une conspiration et d’un détournement de produit avec à la clé un disfonctionnement total de la justice. A cela s’ajoute la lenteur du système judiciaire. Le mobile de son interpellation remonte à 1999, où il a financé un projet en vivres d’une valeur de 30 millions pour la construction d’une ‘’Digue à Eguedech’’, village situé à 25 km de Bamba (cercle Bourem) à Gao. Ainsi, pour compenser les efforts et les énergies déployés sur le terrain, il a introduit une demande d’appui en produits auprès du Programme alimentaire mondial (PAM) en 1999.
Courant Mars 1999, il est informé par le député Abdoul Najim de Bourem que la réponse à sa demande est positive et que la livraison sera pour bientôt. Muni des preuves du rapport au détournement des produits, il décide de rencontrer les responsables en charge du projet pour être en possession de ses droits. Toute chose qui, selon lui, fut la croix et la bannière. A l’en croire, c’est le chef de village de Bamba, Aweysoun Anour Touré, qui est la clé du détournement de ses biens. Notre interlocuteur affirme que ce dernier a bénéficié de la complicité des responsables des ONG, notamment le PAM et le Sahel étude action pour le développement (Sead).
Dans ce dossier à tiroirs très complexe, plusieurs plaintes ont également été déposées par Abdoulaye Najib Moctar Maïga à l’encontre du Chef de village de Bamba et des Coordinateurs des ONG (PAM et Sead), aux fins de réclamation de produits et détournement de fonds. De Bourem à Bamako en passant par Mopti, Abdoulaye Najib Moctar Maïga n’a cessé de se battre devant les Cours et Tribunaux pour être dans ses droits. Malgré ces procédures, sa demande de réclamation de produit est restée vaine. En 2014 il obtient gain de cause à l’interpellation à l’Espace d’interpellation démocratique (EID). Selon lui, le jury avait recommandé de voir le médiateur de l’époque pour le mettre dans ses droits. Mais cette procédure a été un coup de bâton dans l’eau. Car, selon lui, la dite décision n’a jamais été exécutée. Qu’à cela ne tienne, Abdoulaye Najib Moctar Maïga ne baisse pas les bras et sollicite le Président de la République Ibrahim Boubacar Keïta d’abord, puis le Ministre de la justice, Garde des Sceaux afin que justice soit rendue.
Affaire à suivre……..
Ibrahim M.GUEYE