Le complexe Makan Diabaté de Kayes, remis goût du jour avec la faramineuse somme de… 700 millions Fcfa, inauguré par le président Amadou Toumani Touré le 23 mai dernier, est parti en fumée. Le gardien des lieux a été purement et simplement carbonisé.
C’est arrivé dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 octobre 2006. Cette nuit-là, aux environs de 5 h du matin, une puissante déflagration retentit dans Kayes Plateau. Les riverains éberlués se ruèrent dehors pour contempler impuissants des flammes en furie. La salle de spectacles Massa Diabaté venait de s’embraser. Après trois heures de lutte, les infatigables sapeurs-pompiers réussirent à circonscrire l’incendie. Ils retirèrent des décombres le corps calciné du gardien des lieux. C’est dramatique ! Qu’est-ce qui nous arrive en ce mois béni ? Une série de malheurs ponctuée de mort d’hommes frappe le Mali depuis le premier jour du Ramadan. De quoi s’agit-il ?
La première catastrophe rappelle la mort atroce des jeunes du Mouvement citoyen. La seconde, toujours dans les mêmes conditions, renvoie aux 15 élèves et étudiants enterrés deux semaines plus tard aux cimetières de Hamdallaye. La troisième est survenue à Koulikoro, précisément au village de Kassela. Sous le diktat de quatre pieds-nus, Mama Konaté, premier conseiller de cette bourgade située à 40 de Bamako, a été canardé sauvagement avec l’arme d’un gendarme qui reçut auparavant deux coups de catane. Avant ce crime crapuleux, les pieds-nus avait assassiné sadiquement, le magistrat Oumar Bah, alors juge de paix à compétence étendue en service à Dioïla. C’était en 1997.
Au non de l’islam, cette confrérie satanique dicte la loi du plus fort à l’autorité malienne. Au nom de Dieu, une poignée d’illuminés vulgarisent un islam, peu orthodoxe, à la limite douteux, dont les Maliens n’ont guère besoin. Pendant ce temps, l’autorité laisse faire ces terroristes. Trop c’est trop ! Le premier responsable de pays doit prendre toutes ses responsabilités pour mettre hors d’état de nuire ces demeurés qui nous pompent l’air. Il en a les moyens et le pouvoir. Alors qu’attend-il pour sévir ? Avec des semblants fous de Dieu qu’il faut ranger dans la famille des jobards, il faut s’attendre à tout. Ils peuvent du jour au lendemain prendre les armes ou aller à l’assaut de Koulouba. Avec des dingues, on ne sait jamais de quoi demain sera fait. En fait, qui est derrière ce mouvement à connotation terroriste ? Est-ce à cause d’eux que notre pays vient de bénéficier d’un fonds anti terroriste ? Les services de renseignement du palais de la République, traînent les pieds. Ils doivent éclairer nos lanternes.
En attendant, l’heure est à l’introspection au Mali, en ce mois béni maculé de sinistres macabres chaque semaine.
Joe BATHYLY
“