Le cercle de Niono, est devenu une localité très inquiétante depuis l”arrivée de la Radio KAYIRA et surtout de la forte implantation des structures du parti SADI. Au lendemain de la proclamation des résultats définitifs des législatifs, le secrétaire Général du Parti Sadi, Youssouf Démbélé a été sauvagement assassiné dans son champ par des inconnus. Cet assassinat avait défrayé la chronique dans les médias. Qui sont les assassins et leurs complices? Qui protègent les commanditaires ? Pourquoi les autorités administratives et judiciaires sont paniquées ? Comment qualifier le feuilleton extra juridique du PC Souleymane Coulibaly qui a libéré le principal suspect Alpha Djénépo ?
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Ces assassinats relèvent d’une forme de violence politique qui s’inscrit dans une série de dérives dangereuses qui visent à éradiquer toute vie politique saine à l’Office du Niger.
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Le film de l”assassinat du détenteur des dossiers sombres de l”Office du Niger.
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En effet, dans la nuit du samedi au dimanche 12 août 2007, le Secrétaire Général de la Section SADI de Niono Youssouf Dembélé a été lâchement assassiné dans son champ à Niono par des inconnus aux environs de trois heures du matin.
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Cet acte ignoble vient s’ajouter à d’autres non moins odieux qui ont frappé la localité de Niono.
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Il s’agit de l’assassinat : Le mercredi 8 juin 2005 des jeunes adolescents Amadou Kouanda et Alou Tanghara abattus à bout portant par le Gardien de la Station Sahel pour avoir violé le domaine dont il avait la garde.
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Le vendredi 17 juin 2005 de Malamine Malikité responsable du Parti SADI de Seribala. Il a été abattu à bout portant dans son champ à Bô par Amadou Tembély en complicité avec Boubacar Guindo, Lassine Diarra, Bakaye Malikité, Boubacar Traoré tous arrêtés le 18 juin 2005 à Niono.
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Tuons le pour ne pas être dénoncé
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L”assassinat de Youssouf Dembélé a été planifié et bien préparé par certains responsables de la place. Ie défunt n”était pas n”importe qui, un des premiers défenseurs de la cause des paysans maliens, membre fondateur des associations villageoises. Il détenait plusieurs fausses factures de la direction Générale de l”Office du Niger bref il était une véritable menace des autorités de la place. Son assassinat a-t-il un rapport avec les élections législatives qui ont donné largement la victoire à son parti dont il était le secrétaire général ?
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Il est mort à cause de ses propos sur les antennes de la Radio Kayira à la veille de la proclamation des résultats par la Cour Constitutionnelle.
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Assuré de la victoire de son parti à Nono, Youssouf Démbélé a remercié ses militants et toutes les bonnes volontés. Il dira en ces termes" maintenant que nous avons eu deux députés , nous allons leurs donnés tous les dossiers sombres de l”Office du Niger enfin que toute le lumière soit faite sur les détournements des milliards"
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Youssouf Dembélé est mort pour ses convictions politiques. Il est mort pour avoir parlé. Youssouf Dembélé a été assassiné pour avoir déclaré le lundi 06/08/07 à la radio Kayira : « si la cour constitutionnelle confirme nos résultats, je donnerai aux nouveaux élus le reste des documents que je détiens sur les magouilles de la Direction de l’Office du Niger…». Ces documents ont disparu après le crime.
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Le fils du défunt mis aux arrêts à cause de son comportement douteux.
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Ousmane Dembélé est –il un bouc émissaire ?
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Dans leurs premières enquêtes menées par la Brigade de recherche de Niono finit par arrêter le fils du défunt sous prétexte que jeune homme a un comportement douteux et surtout qu”il avait des antécédents avec son père.
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A l’issue des premières enquêtes menées par la Brigade de Recherche de Niono, et sur la base d’informations rapportées par un proche de Ousmane Dembélé le fils du défunt, ce dernier est interpellé par l’agent de la Brigade de Recherche du Commissariat de Police de Niono Boubacar Coulibaly. . Il informe le juge sur son comportement douteux.
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Sitôt arrêté, le 15 août 2007 à 22 heures, Ousmane Dembélé est déféré le même jour sans avoir été entendu ni par la police ni par le juge au motif qu’il s’apprêtait à fuir.
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Le 16 août 2007, l’agent Boubacar Coulibaly qui a procédé aux investigations préliminaires est dessaisi à son insu de l’enquête. Il est remplacé par l’agent Fily Macalou qui avait déferé le suspect.
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Au même moment débute une série d’actes de harcèlement à l’endroit de quelques militants du parti SADI dont Amidou Fomba dit Binke, Abdoulaye Dembele, frère du défunt et Mody Camara et Mamy Traoré animateurs à la radio Kayira de Niono.
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De l”engrais à la piste de l”assassinat
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C”est l”affaire de la denonciation de la mauvaise qualité de l”engrais de Diadié denoncé par Binké qui a donné un nouveau rebondissement sur l”assassinat de Youssof Dembélé
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Lundi 03 septembre 2007 à 09 heures une convocation est remise à Amidou Fomba sur plainte de Mamadou Traoré le représentant de Diadié Bâh au KM 23 coura, l’accusation porte sur la diffamation de la qualité de l’engrais de Diadié Bâh.
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Mardi 04 septembre 2007 convocation à la police de Amidou Fomba dit Binké de la part de Alpha Djénépo proche de Diadié Bâh et membre de sa direction de campagne pour les élections législatives. Alpha Djénépo l’accuse de l’avoir diffamé d’être le commanditaire de l’assassinat de Youssouf Dembélé.
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Alpha Djénépo porte plainte pour faire diversion
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En fait, Alpha Djénépo s’était réjoui de la mort de Youssouf Dembélé et lui avait confié qu’il n’était que le premier de la liste sur laquelle figure également Mamy Traoré animateur à Radio Kayira de Niono.
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Amidou Fomba s’était présenté à Alpha Djénépo comme le Président du Club des amis de Diadié Bâh de la localité KM 23 Coura.
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Il faut noter que Alpha Djénépo avait juré de se venger de Youssouf Dembélé depuis une bagarre qui les avait opposés dans l’enceinte de Radio Kayira. Dans son cynisme il a rappelé à Amidou Fomba dit Binké, ces mêmes propos avait tenus sur les ondes de la Radio Seko (Sikoro II) une radio très proche de Diadié Bâh.
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Après l’interrogatoire, l’agent de police a voulu le libérer, mais Mamadou Traoré a téléphoné à Diadié Bâh qui est venu s’ y opposer , prétextant avoir investi environ 1 milliard de Francs Cfa dans l’achat d’engrais et que ce ne sont pas des va nus pied à la solde de Kayira qui viendront mettre les bâtons dans ses roues.
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Ousmane Coulibaly du KM 23 Koro avait été convoqué également lundi au même moment pour la même affaire.
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Après l’échec de ces multiples complots, Alpha Djénépo entreprend un projet d’élimination physique de Amidou Fomba. Il sollicite les services d’un groupe de jeunes composés des enfants de Diadié Bâ et de Ramata Haidara dite «Ramatabléni» tous deux candidats malheureux de la liste Adema/Urd aux législatives de 2007. Il s’agit de : Boubacar Bâ, Demba Bâ, Cheickna Bâ, Mohamed Cissé dit Touza, Modibo Keita, Sidiki et une sixième personne.
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– Une première agression a failli se produire le même jour c’est à dire mardi 04 septembre contre Amidou Fomba au sortir du Tribunal de Niono. Ses agresseurs venus à sa rencontre au Tribunal ont ensuite proféré des menaces de mort (devant témoins) suivis d’insultes grossières. Un appel est fait au téléphone le lendemain mercredi 05 septembre en présence d’un agent de Police du nom de Fily Macalou dont la maman a été copieusement insultée par Boubacar Bâ le fils de Diadié à 11 heures 33mn. Le numéro du portable est le 682. 52. 80.
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Un deuxième appel insultant a été fait par Demba Bâ un neveu de Diadié Bâ à 17 heures 13 mn toujours en présence de l’agent Fily Macalou à travers le numéro 540. 35. 96. C’est avec ce même numéro de portable que Alpha Djénépo le commanditaire des agressions proposa à Amidou Fomba de faire la paix contre une rupture avec Radio Kayira et SADI et l’invite à une discussion à son domicile la nuit.
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Une deuxième agression s’est produite le mardi 04 septembre aux environs de 18 heures lorsqu’il se rendait avec son épouse au Km23. Cette agression a été menée par Modibo Keita, Demba Bâ et Boubacar Bâ qui conduisaient trois motos Djakarta. Ils lui barrèrent le chemin. Modibo Keita muni d’un bâton tenta de l’assommer. Il esquiva l’attaque, mais reçut un violent coup sur son bras gauche. Modibo Keita l’un des agresseurs fut arrêté par l’agent Fily Macalou, mercredi 05 septembre 2007 puis déféré sur ordre du juge Dramane Barré le jeudi 06 septembre 2007.
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Le samedi matin 08 septembre 2007 à 16 heures il fût relâché par le juge qui convoqua Amidou Fomba dans son bureau en compagnie de Moussa Traoré dit M’Pa . Il expliqua que sa décision a été dictée par le fait qu’il y’a eu beaucoup d’interventions en faveur de l’agresseur Modibo Keita
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Le même samedi 08 septembre à 21 heures, la bande des agresseurs comprenant : Modibo Keita, Modibo Cissé, Touza, Sidiki, Demba Bâ, Boubacar Bâ, et un sixième, débarque au domicile de Amidou Fomba dans l’objectif de lui faire la peau. Ses appels à la police sont laissés sans suite.
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Dimanche 09 septembre, Amidou Fomba se rend à Bamako pour des raisons de sécurité.
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Le mardi 12 Septembre, le juge fixa la date de l’audience pour examiner la plainte formulée par Amidou Fomba contre ses agresseurs. Le juge de Paix Dramane Barré téléphona à Amidou Fomba pour lui rappeler la date de l’audience. Celui-ci lui répond que sa sécurité n’étant pas garantie à Niono, il ne pouvait pas être présent.
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Les raisons de Amidou Fomba qui craint pour sa vie se fondent sur :
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Les aveux de Alpha Djénépo sur son implication dans l’assassinat de Malamine Malikite, de Youssouf Dembélé et la préparation d’autres éliminations physiques.
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Les agissements du même Alpha Djénépo à travers l’instrumentalisation de la bande des agresseurs, ses nombreuses tentatives d’élimination physique de Amidou Fomba auprès d’un marabout du nom de Moussa Sanogo, en complicité avec Abdoulaye Konaté son ami. Moussa Sanogo contacté pour éliminer physiquement Amidou Fomba a refusé la collaboration dans un premier temps et dans un deuxième temps convoqué à la Police pour témoignage, il a nié avoir surpris Amidou Fomba entrain de diffamer Alpha Djénépo. Abdoulaye Konaté avait été le premier témoin améné par Alpha Djénépo à la Police pour le même cas. C’est Abdoulaye Konaté qui avait dénoncé le marabout pour être celui qui avait entendu Amidou Fomba Ces tentatives d’élimination physique ont été mis à jour par Moussa Sanogo le marabout qui a refusé la demande de Alpha Djénépo. Le mardi 04 septembre il informe Sidi Traoré dit Maka Sidi responsable de la Radio Kayira de Niono et le mercredi 05 septembre rencontre le juge de Paix Dramane Barré pour démonter la supercherie de Alpha Djénépo qui, ayant constaté que le marabout a refusé d’accéder à son projet d’élimination physique de Amidou Fomba, voulait le transformer en témoin à charge contre celui-ci qu’il accusait de diffamation.
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Les tentatives de violence physique citées plus haut.
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La question que l’on est en droit de se poser est : Alpha Djénépo, Diadié Bâ, Ramatableni leurs enfants et amis, sont-ils au dessus de la loi ?
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En aucun moment ils n’ont été interpellés. Et pourtant, la famille de la victime Youssouf Dembélé a déposé une plainte pour assassinat !
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Les agressions, violences et menaces contre les militants de SADI et les agents de la radio Kayira, se multiplient. Ces fauteurs ne sont pas inquiétés. Et Alpha Djénépo que nous croyons de plus en plus au fait de tous ces crimes et délits coule des jours heureux avec arrogance. L’impunité continue de régner.
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Devant le constat du piétinement de toutes les procédures, l’avocat en charge du dossier Youssouf Dembélé et Amidou Fomba introduit auprès du Procureur du Tribunal de Ségou une requête aux fins de dessaisir le juge de Paix de Niono.
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L’Office du Niger, théâtre de ces crimes, par ses vastes étendues de terre irrigable – 960 000 hectares autorisant d’immenses potentialités agricoles fait la fierté de notre pays.
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Cette aire où toutes les cultures réussissent serait un paradis pour les 35 000 exploitants et une assurance pour l’autosuffisance alimentaire, si la gestion de l’Office était faite dans la transparence et la concertation avec les travailleurs. Mais, le coût non maîtrisé des facteurs de production comme l’eau et les intrants agricoles est fixé en ne tenant aucunement compte des capacités financières des exploitants et des objectifs à atteindre.
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Par ailleurs, la course effrénée à la privatisation de nombreux secteurs de l’économie nationale dont celui des intrants agricoles a ouvert la voie à un cartel d’opérateurs et leurs réseaux peu soucieux des intérêts de l’office du Niger et du Mali. La main mise sur la filière engrais est devenue un enjeu.
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La lutte pour le contrôle du secteur est d’autant plus féroce qu’il n’existe aucune réglementation en la matière. Les services de l”Etat et la Direction de l’office font montre d’une indifférence que seule une mauvaise estimation de ses conséquences sur la vie politique de l’Office peut expliquer. Cette attitude du pouvoir est contraire aux intérêts de notre pays. Elle ouvre une voie royale au cartel d’opérateurs et leurs réseaux qui par le monopole de la vente d’engrais fragilisent cruellement la capacité des paysans.
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Avec la politique consciente d’abandon de la gestion de la terre et par conséquent d’abandon de la souveraineté, cette attitude du pouvoir a aussi permis de concentrer des terres fertiles et aménagées entre les mains d’agriculteurs nantis. De plus en plus, ces opérateurs, exerçant leur activité principale hors du secteur agricole. Ils imposent des redevances –eau- à caractère léonin aux paysans.
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Ainsi des cadres (hauts gradés de l’administration, préfets, juges…) ont acquis des parcelles des paysans injustement spoliés pour non-payement de la redevance d’eau, alors qu’au même moment, ces redevances payées étaient détournées par la Direction de l’Office du Niger jusqu’à hauteur de plus de 7 milliards de CFA ! Selon l’audit du Vérificateur Général (Ie rapport du VGAL 2006).
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C’est cette politique qui a encouragé et continue d’encourager les velléités répressives des dirigeants de l’Office et leurs alliés politiques et autres opérateurs à l’encontre des paysans de plus en plus acquis au programme politique et au projet de société du Parti SADI.
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Ces paysans payent malheureusement un lourd tribut jusqu’à la perte de vie aux assauts répétés de cette mafia corrompue jusqu’à la moelle, dans l’indifférence totale sinon la complicité des autorités de la place.
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Après l’assassinat de Malamine Malikité à Seribala, des deux jeunes adolescents Amadou Kouanda et Alou Tanghara, et du Secrétaire Général de la section de Niono Yousouf Dembélé, à qui le prochain tour ?
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Mamy Traoré autre menacé physiquement par Alpha Djénépo ?
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Amidou Fomba dit Binké agressé violemment dans la rue ?
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Les Députés SADI Mamadou Guindo et Mme Oumou Coulibaly pour avoir gagné les élections contre Diadié Bâ, Mme Ramata Haidara dite «Ramatableni» ?
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La ville de Niono et le secteur de l’office du Niger ne sauraient continuer à être un Etat qui dicte sa loi dans un Etat le Mali.
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Le Parti SADI demande que justice soit faite
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Le Parti SADI dans sa quête de justice, de liberté et de souveraineté s’élèvera, le temps qu’il faudra contre les criminels et les saboteurs de notre économie. Il sait pouvoir compter sur les patriotes et les démocrates. Le Parti SADI en profite pour remercier les Partis Politiques, les personnalités, la presse qui ont exprimé leur indignation devant l’acte ignoble d’assassinat de son Secrétaire Général à Niono.
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Le Parti SADI en appelle à leur vigilance et à leur détermination pour mettre un frein aux crimes politiques, à la corruption politique et pour une exigence fondamentale qui est sienne et qui est réclamée fortement par notre peuple : La justice doit être égale pour tous.
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Nous demeurons convaincus que depuis la victoire du mouvement démocratique en 1991, la principale revendication des maliennes et des maliens a été de doter notre pays d’institutions et de lois égales pour tous et promptes à assurer la défense des intérêts de tous les citoyens sans distinction.
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Les auteurs de l’acte ignoble commis dans la nuit du 12 août 2007 sur la personne de Youssouf Dembélé ne sauraient l’ignorer. Ces derniers et ceux à qui profite ce crime dont l’un d’eux répliquait en ces termes à la Radio Seko de Niono pendant les législatives «si Dieu épargne Youssouf Dembélé, moi, je ne le raterai pas…..», doivent surtout retenir ceci : Rien ne saurait plus jamais étouffer le droit aux maliens de dire, de dénoncer les crimes et leurs auteurs quels qu’ils soient.
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Et les auteurs de ce crime seront arrêtés et punis conformément aux lois en vigueur en République du Mali.
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Moustapha GUITTEYE
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12 novembre 2007
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