Chantier du siège du Végal : L’entreprise de construction Somacof/Econi sommée d’arrêter les travaux

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    Alors que le nouveau siège du Bureau du Vérificateur général prend forme en plein cœur de l’ACI-2000, l’arrêt de ses travaux de construction, pour irrégularité, vient d’être exigé par le bureau en charge du contrôle des normes. Mais ne l’entendant pas de cette oreille, le groupe d’entreprises en charge de la construction dudit immeuble oppose une fin de non-recevoir et continue avec sa  course contre la montre.

     

    Sur le chantier du nouveau siège du Bureau du Vérificateur général, l’atmosphère n’est plus ce qu’elle était. En effet, le torchon brûle entre l’entreprise en charge de la construction Somacof/Econi et le bureau de contrôle. La première aurait, depuis des semaines, refusé de se plier aux observations et aux injonctions du second (le bureau de contrôle). Mais qu’est-ce qui explique cette brusque détérioration de leurs bons rapports de collaboration ? C’est la question qui taraude les esprits. Selon certaines sources, tout est parti des contrôles effectués par le bureau de contrôle, sur les travaux de remblayage effectués par l’entreprise. Le bureau de contrôle aurait attiré l’attention de l’entreprise sur son procédé de faire le remblai qui serait en porte-à-faux avec les normes règlementaires.

     

    Nous sommes en fin août début septembre. Frustré de voir ses observations foulées au pied, la mission de contrôle a conditionné la poursuite des travaux à l’analyse desdits remblais par un laboratoire. Le hic, c’est qu’avant même la proclamation des résultats de l’analyse par le laboratoire, l’entreprise aurait continué les travaux, en violation des clauses de son marché, dit-on.

     

    Depuis le 15 septembre, l’entreprise travaillerait donc sans l’accord de la mission de contrôle qui aurait alerté le représentant du maître d’ouvrage (le Bureau du vérificateur général) sur cet état de fait. En conséquence, celui-ci aurait demandé à la mission de contrôle d’arrêter la supervision des travaux. Selon nos enquêtes, malgré ces observations, l’entreprise est resté inflexible et a continué de plus belle ses travaux. En agissant de la sorte, le chef de l’entreprise ne confirme-t-il pas les incriminations selon lesquelles il use de ses affinités avec le maître d’ouvrage, Sidi Sosso Diarra, pour s’ériger en intouchable, s’interroge-t-on ? En tous cas, compte tenu de l’énormité des fonds publics mobilisés pour la réalisation de ce projet, pour la sécurité du personnel évoluant sur le chantier et celle des occupants du futur siège du BVG,  il convient de veiller au respect des normes.

     Affaire à suivre 

    Markatié Daou

     

     

     

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