Chantier de la discorde à Ngolonina (suite): La fronde persiste, l''intercession se met en place

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    Les populations ne désarment pas, mais le gouverneur du District a entamé une démarche d”apaisement.
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    rnL”affaire du chantier de la discorde à Ngolonina n”a pas encore connu son épilogue. Après les violents affrontements qui avaient opposé mardi les adversaires de la mise en valeur du terrain appartenant à Mamadou Nimaga n°1 et un groupe de loubards recrutés par un fils de l”opérateur économique, la tension est remontée hier quand les travaux ont repris sur le chantier. Mais cette fois-ci, c”est la police que les contestataires ont trouvé face à eux lorsqu”ils ont voulu donner l”assaut au chantier.
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    rnLes agents du 3è Arrondissement déployés en nombre sur les lieux ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les frondeurs. Ils étaient épaulés par leurs collègues du Groupement mobile de sécurité. Les manifestants ont opéré un léger repli, mais ce fut pour s”arrêter à quelques mètres de la troupe et mettre le feu à des pneus empilés sur la voie. Au passage de notre équipe de reportage aux environs de 11 heures, la tension s”était néanmoins atténuée et les travaux continuaient sur le chantier sous l”oeil vigilant des agents en faction.
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    rnD”autres policiers avaient pris la garde devant le domicile de l”opérateur économique qui avait échappé de peu au saccage lors des affrontements du mardi. "Nous sommes là pour faire cesser les troubles et rétablir l”ordre public", nous a confié un officier de police, chef de l”opération. Il nous a confirmé l”arrestation d”un frondeur et d”une dizaine de loubards. Tous ont été conduits au commissariat du 3è Arrondissement et devront répondre de leurs actes devant le juge.
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    rnDe nombreux habitants de Ngolonina n”avaient pourtant pas abandonné leur projet d”attaquer le chantier. Debout devant leurs maisons, ils guettaient un éventuel départ des policiers. "On ne laissera personne obstruer nos voies, même s”il possède tout l”argent du monde. Pour le faire, il lui faudra passer sur nos corps", a lancé une vieille femme. "Nous resterons ici jusqu”à ce que les esprits se calment et qu”une solution définitive soit trouvée", a assuré un responsable de la police.
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    rnLa recherche de cette solution a déjà commencé. Le gouverneur du District Ibrahim Féfé Koné a en effet rencontré hier les représentants de la population de Ngolonina avec à leur tête Mme Diawara Dado Camara. Il a demandé à ses interlocuteurs de ne mener aucune action en attendant que l”affaire soit entièrement éclaircie. Mme Diawara a confirmé cet échange. "Nous avons dit au gouverneur que Nimaga est en train de clôturer une superficie d”un hectare et demi alors qu”il dispose d”un titre foncier sur un terrain d”un hectare, nous a-t-elle précisé. On ne sait pas comment il a pu obtenir la surface supplémentaire. En outre, son terrain est à usage d”habitation, mais il en fait un usage commercial. C”est pourquoi nous voulons que les choses soient clarifiées du côté des autorités".
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    rnLe gouverneur du District a pris bonne note de ces doléances. Il a ordonné aux services de l”urbanisme de revenir sur les études techniques afin de savoir si le terrain litigieux couvre effectivement une superficie d”un hectare et demi. "Si tel devait être le cas, nous demanderons à Mamadou Nimaga de restituer le demi hectare qui ne lui appartient pas. S”il est aussi avéré que c”est un terrain à usage d”habitation qui lui a été attribué, il va falloir le morceler et dans ce cas des voies seront percées", a indiqué Ibrahim Féfé Koné. Par contre, le gouverneur a précisé qu”il n”a pas le pouvoir de faire suspendre les travaux du chantier, travaux autorisés par une décision de justice. Ibrahim Féfé Koné poursuit d”ailleurs aujourd”hui ses efforts d”apaisement, puisqu”il reçoit les protagonistes et les chefs de quartier de Ngolonina et Niaréla afin de trouver un accord acceptable par tous. Avant qu”une solution définitive ne soit trouvée à cette très sensible affaire.
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    rnM. KÉITA
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