Centre national d’appareillage orthopédique :La gestion paralytique d’une «grande» dame !

    0

    C’est avec les deux mains que l’actuelle directrice du Centre national d’appareillage orthopédique du Mali (CNAOM) est en train de déguster les fonds destinés au bon fonctionnement de sa structure. En trois ans à la tête de cette structure, Mme Bocoum Mariétou Kamissoko est devenue une championne dans le népotisme et la malversation financière. La raison est simple : elle serait très proche de Koulouba. Quelques morceaux choisis !

    Au vu et au su de tout le monde l’unique Centre d’appareillage et d’assistance aux handicapés physiques de notre pays est en train de dévaler dans le gouffre. La gestion mafieuse d’une seule personne serait à l’origine. Comme une couronne d’enfer sur la tête des 72 employés du centre, Mme Bocoum Mariétou Kamissoko règne en véritable reine du côté de quartier-Mali où est situé le CNAOM. Elle emballe tous les administrateurs du conseil d’orientation et déballe du feu à tous ceux qui osent se mettre sur son chemin. Deux agents comptables «intraitables » ont déjà fait les frais de leur entêtement contre certaines instructions de la directrice.

    Selon nos sources, pour boucher tout trou de fuite de ses sales pratiques, Mme Bocoum se fait entourer de sa fille, de sa nièce et de son neveu. Certains parlent même du fils de son marabout. Ce beau monde a été recruté à tour de bras et traités avec diligence. Et cela, au grand dam des autres employés et même des chefs de départements du Centre national d’appareillage orthopédique.

    À l’arrivée dans ce centre, la première chose qui crève l’œil est l’existence de deux bureaux d’accueil et d’orientation. Le deuxième, nouvellement construit avec toutes les commodités (climatisation, vitre teintée…) est occupé par la «princesse du jour», la fille de la directrice. «Son salaire équivaut à celui des chefs de division du centre. L’ire est que personne ne peut dire, la fonction qu’accomplit la fille de la directrice», révèle un employé, bientôt à la retraite.

    Celui-ci ajoute que les travailleurs et retraités du CNAOM ne bénéficient d’aucune protection sociale, INPS, AMO… Le Mali n’est-il pas à l’envers? Seules, la directrice et ses progénitures se la coulent douce pendant que les autres (prothésistes et employés) courbent l’échine.

    La gabegie sans limite !

    Mme Bocoum et sa tribu sont en train de siroter les recettes et les fonds de roulement de cet important centre. Pour ce faire, la machine bien huilée est actionnée avec promptitude par une équipe composée de régisseur, d’agent comptable et d’agent de markéting (la nièce de la patronne). Avec une telle maestria le résultat est bien connu : surfacturation à la pelle, malversation financière, défaillance dans les procédures de passation de marché…

    Du coup, comme une barre de glace dans le désert, le Centre national d’appareillage orthopédique est en train de se fondre. Gare à celui qui oserait fouiner le nez dans les affaires de «Madame la directrice, la belle marquise». Elle serait descendue du mont Koulouba. On affirme même qu’elle a reçu carte blanche pour gérer les prothèses et les orthèses à sa guise. «à bon chat bon rat», dit-on. Avec une telle allégeance du pouvoir, la directrice du centre n’exprime aucune gêne pour arrondir les factures de sa structure au prorata de ses besoins, même privés. À titre d’exemple, le coût de dotation en lait et sucre du mois de carême dernier s’est élevé à 15 millions de nos francs.

    Que dire de la rénovation des portes de trois bureaux, pour lesquelles, il a été nécessaire pour le régisseur, de débloquer 4 millions de CFA. D’ailleurs, le reste de cette somme a été envoyé à la directrice depuis Rome qui y a séjourné pendant deux mois.

    Nonobstant les efforts de l’État et des organismes de bienfaisance, principalement Handicap International, le Centre national d’appareillage orthopédique du Mali peine à changer. Ses chantiers trébuchent, son parc auto et moto se vide et ses employés broient du noir. Le centre mérite un vrai appareillage orthopédique. Car, ses moelles ont été sucées par la directrice et sa famille qui s’engraissent. Quelles en sont les raisons?

    Kady Théra

    À suivre…

    Commentaires via Facebook :