Cavale spectaculaire au Camp I de la gendarmerie : 5 détenus militaires activement recherchés

    1

    Il ne s’agit pas d’une banale évasion, mais de détenus sous mandat de dépôts pour présomption de faits d’assassinat pour au moins deux d’entre eux. Appréhendés il y a quelques jours à peine, par la Police, le soldat 2eme classe, Kousse Douba Mounkoro, et le caporal Promounbe Mounkoro, tous impliqués dans le meurtre d’opérateurs de change, ont spectaculairement réussi à prendre la clé des champs dans le milieu carcéral de prestige réservé aux porteurs d’uniforme. De source policière, le forfait imputé à ces deux fugitifs désormais activement recherchés a été accompli le 1 er jour du nouvel an dans la forêt classée de Tienfala, à 30 kilomètres de Bamako. C’est là que les dépouilles mortelles de leurs victimes ont été retrouvées deux semaines plus tard, par les limiers de Baco-Djicoroni dont les recherches ont abouti à l’arrestation des deux militaires. Ils ont été remis par les soins de la même Police à la Gendarmerie pour la suite de la procédure judiciaire. Formellement inculpés et préventivement détenus, il n’ont semble-t-il jamais nié les faits qui leur sont reprochés.

    Nos sources indiquent, par ailleurs, que leur cavale a entraîné son sillage la fuite de trois autres détenus dont l’identité a longtemps attisé les curiosités avant d’être découverte. Il s’agit notamment d’un certain Bassi Keita, de Moussa Dougnon et Moussa Sanogo, tous porteurs d’uniforme et qui se sont associés à leurs deux autres compagnons d’arme de la cellule 5 pour perforer le mur de la toilette du côté du GIGM.

    Quoi qu’il en soit, la porosité du camp 1 en tant que milieu carcéral alternatif commence à brûler les lèvres d’inquiétudes, au regard de la fréquence des évasions dans un endroit réputé pour l’accueil de nombreux dangereux terroristes présumés.

    Plusieurs voix autorisées s’élèvent pour dénoncer une maison d’arrêt parallèle peu fiable et dont l’existence ne se justifie que par le profit qu’en tire certains responsables.

    A KEÏTA

    Commentaires via Facebook :

    1 commentaire

    1. Effectivement les grands maux des grands remèdes. Compte tenu de l’évolution des mentalités les milieux caceraux doivent toujours etres renouvelés pour éviter des ennuis aux forces de sécurité.

    Comments are closed.