Canal de Missabougou :Des noyades de la canicule

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    Avec une fréquentation accrue en période de chaleur, le Canal de Missabougou devient de plus en plus un endroit hautement dangereux avec ses noyades à répétition. Du 16 mars au 5 avril 2011, on déplore quatre cas de noyade, selon des informations recueillies auprès de la direction régionale de la Protection civile de Bamako.

    Des statistiques de la direction régionale de la Protection civile de Bamako, il ressort qu’en l’espace de quinze jours, c’est-à-dire du 16 mars au 5 avril, le canal a déjà fait quatre victimes au niveau de Magnambougou dont un enfant à proximité de la résidence de l’ambassadeur de Côte d’Ivoire.

    Comme les années précédentes, malgré la fréquence des drames et des messages de sensibilisation, l’affluence ne faiblit pas au Canal de Missabougou. Conséquence : des noyades en cascade.
    Selon les spécialistes, toutes ces noyades s’expliquent par la grande affluence que suscitent les plages en période de chaleur. La plupart des victimes sont des jeunes qui ignorent tout de la natation mais aussi sans assistance.

    Comme d’habitude, les congés de Pâques et les week-ends constituent les moments dangereux à cette plage de fortune.

    Ce qui est regrettable, c’est que malgré les nombreuses victimes enregistrées à ce niveau, les autorités municipales n’ont rien entrepris pour préserver les vies humaines et transformer l’endroit en un site touristique générateur de revenus. Elles oublient qu’en faisant fi des drames causés par ce canal, elles perdent chaque année des électeurs, mais aussi des bras valides capables de contribuer au développement de la commune.

    A défaut d’empêcher les jeunes à fréquenter cet endroit dangereux à plus d’un titre, les religieux sont interpellés pour des actions de sensibilisation. Il y va de l’avenir de la commune.
    Oumar Camara

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