Dans notre édition d’hier, nous rapportions l’accident de mardi qui a causé la chute d’un camion citerne de la société SOMAPP à l’amorce du pont Fahd en partant du Centre international de conférence.
Nous relations que le camion-citerne avait déversé une importante quantité de gas-oil sur la chaussée et dans le caniveau, en précisant que les policiers empêchaient les curieux et d’éventuels profiteurs de s’approcher du lieu du sinistre. Des profiteurs, il y a en eu effectivement. Depuis mardi soir, de nombreux jeunes et femmes tentent de récupérer le carburant perdu dans le caniveau. Hier dans l’après-midi encore, ils étaient à l’œuvre.
Chacun essayait d’écoper le maximum de gas-oil. Parmi les jeunes rencontrés sur place, il y a S. T. Celui-ci avoue être arrivé sur les lieux depuis 23 heures mardi. Depuis, il a pu remplir 3 bidons de 20 litres, soit au total 60 litres de gas-oil. Les jeunes récupèrent le carburant dans le caniveau ou en creusant dans le sol imbibé. Ils doivent ensuite le filtrer puisqu’il contient de l’eau et du sable. Le gas-oil obtenu sera ensuite cédé à un vendeur informel de carburant. S. T. a vendu ses trois bidons de 20 litres à raison de 9 000 Fcfa le bidon.
Ce qui lui a apporté au total 27 000 Fcfa. F. D. est une jeune femme rencontrée sur place. Elle justifie l’action des récupérateurs de carburant. Elle estime qu’il est préférable de récupérer ce carburant et de l’utiliser au lieu de le laisser se perdre. Elle même a pu amasser environ 45 litres qu’elle aurait vendus à 15.000 Fcfa. Ce sont malheureusement de pauvres consommateurs qui se ravitailleront sans le savoir avec ce carburant de mauvaise qualité. L’on est heureusement loin de la situation du Nigeria où fréquemment, des dizaines de personnes perdent la vie en siphonnant les pipe-lines ou des citernes pour se ravitailler en pétrole.
jeudi 11 novembre 2010, par Demba Coulibaly