Cambriolage à Bamako, Ségou et Kadiola dont le préjudice est estimé à plus de 50 millions de Fcfa : Djibril et Moustaph arrêtés par le commissariat de Sébénicoro

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    Le commissariat de police de Sébénicoro, dirigé par le commissaire divisionnaire de police Daouda Diarra, vient de résoudre la question récurrente des cambriolages de boutiques à Bamako, Ségou et Kadiolo à travers l’arrestation des membres de la bande auteure de ces différentes forfaitures.

    De sources policières, le 9 octobre dernier, le commissariat de Sébénicoro est informé du cambriolage la veille d’une boutique d’alimentation et d’échange monnaie sur la RN5, non loin du domicile de l’ancien président feu IBK. Dans sa déclaration, la plaignante laisse entendre que les cambrioleurs ont enlevé ses deux coffre- forts dont l’un contenait la somme de six millions de F CFA et l’autre la somme de trois millions de F CFA.

    Aussitôt, une équipe du commissariat sous la conduite de l’officier de permanence et non moins chef de section de la police judiciaire, le commandant de police Aboudou Mariko appuyée par la brigade de recherches, a effectué le déplacement sur les lieux pour constater.  Sur place, l’équipe a recueilli un faisceau d’indices permettant à la brigade de recherches de procéder à l’interpellation, le 12 mercredi 2022 vers 3 heures du matin au niveau du Terrain Réal, de deux malfrats à bord du même véhicule Toyota Corolla qui avait été aperçue sur le lieu du crime. Il s’agit de Djibril et Moustaph. Au moment de leur interpellation, les tenues avec lesquelles ils ont opéré le jour de leur forfait se trouvaient à l’intérieur du véhicule (blousons, jackets et casquettes).

    C’est ainsi qu’ils ont pu être très vite confondus par l’exploitation des éléments des caméras de vidéosurveillance. Aussi, ils étaient en possession de 113 600 F CFA. Des perquisitions effectuées à leur domicile à Lafiabougou Koda ont permis de retrouver la somme de 300 000 F CFA et divers effets et équipements.

    Conduits dans les locaux du commissariat pour des investigations plus poussées et soumis au feu des questions, les deux suspects, réputés être très dangereux, ont devant les enquêteurs déclaré qu’ils ont défoncé les coffres forts à Lafiabougou à l’aide d’arrache-clou avant de les jeter à l’ACI 2000 près du chantier du Parc d’attraction.

    L’interrogatoire a également révélé que les deux suspects avaient étaient interpellés et déférés par le commissariat de police du12e arrondissement pour le cambriolage de la boutique Golfa à Djélibougou. Dans cette opération, ils ont travaillé avec Bassirou C dit Bass, Dam Fall et Pape D. A noter que Bassirou C dit Bass et Dam Fall seraient en détention au Sénégal pour des cas similaires. Toujours selon les renseignements recueillis, les deux bandits, auteurs du cambriolage de cette boutique sont sortis, il y a seulement une année et quelques mois.

    Notons que ces deux bandits de grand chemin n’étaient pas à leur premier forfait. Ainsi, ils ont conduit les enquêteurs aux magasins de toutes leurs victimes à Bamako. Il s’agit entre autres El-event à ACI 2000, Tob Smart électro-ménager à N’golonina en face du cimetière de Niaréla, Ebénisterie à ACI 2000, Boutique phone center à ACI 2000, une Poissonnerie à Hippodrome I près de l’école Mandela. Ils ont effectué deux autres opérations en dehors de Bamako à Ségou et Kadiolo.

    Dans un intervalle de six mois, ils ont avoué à la police neuf cas de cambriolage dont le préjudice total est estimé à plus de 50 millions de F CFA.

    Il ressort de l’interrogatoire que pour mieux réussir leur opération, Djibi et Moustaph se faisaient passer pour des clients fidèles des magasins afin d’observer la position du magasin en question et déceler éventuellement les failles à exploiter pour mener à bien leur opération. Aussi, la plupart des opérations se déroulaient très tôt le matin entre 5 et 6 h et duraient au maximum 20 minutes.

    Selon eux, à l’aide des cisailles, ils brisent les cadenas ou les serrures des portails des magasins. L’un monte le guet à l’extérieur tandis que l’autre enlève le butin. Pour tromper la vigilance des passants, celui qui surveille les mouvements ouvre le capo du véhicule donnant l’impression d’un usager en panne.

    Au cours de l’enquête préliminaire, toutes les victimes de Bamako ont été auditionnées par le commissariat de Sébénicoro pour complément d’information avant de mettre les suspects à la disposition du parquet de la commune IV du district de Bamako.

                                                                                             

    Boubacar Païtao

     

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