Calomnie contre le Colonel Baby : Notre Rédaction bat sa coulpe

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    Avec fermeté mais avec surtout toute la considération due à celui d’en- face, le Commandant Diarran Koné de la Dirpa (Direction de l’information et des relations publiques des armées) nous a notifié que la loi de la proportionnalité n’a pas été respectée par notre organe dans la publication du droit de réponse sous forme de démenti catégorique émanant de son service concernant la malheureuse diffamation dont nous avons été coupables contre  la    personne du l Baby dans notre édition n° 94 du mardi, 7 juin 2011. A ce respectable officier, nous concédons cette nouvelle faute qui, nous l’espérons, ne contribuera pas à durcir la corde que certains préparent pour nous pendre. Nous disons que sa réclamation est à la fois une exigence légale et une obligation morale pour nous. Pour la première fois dans la longue histoire de la terre et de l’humanité, un petit Bwa a d’évidentes raisons d’en imposer à un grand Peulh (le fait est trop singulier pour ne pas être noté par les Maliens). Nous publions donc le démenti à la Une de cette édition, chose que nous aurions déjà dû faire dans notre précédente livraison.

    Nous saisons l’occasion pour dire à ceux de nos confrères qui estiment que nous n’aurions pas dû publier le droit de réponse signé par le Colonel Idrissa Traoré, Directeur de la Dirpa, avec les termes outrageants qu’il comporte, que lorsque l’on a tort, il sied bien de présenter des excuses, il est convenant de s’humilier. Il ne s’agit pas de peur : c’est une question d’honnêteté. Notre information s’est avérée complètement fausse, et il fallait en tirer les conséquences, quitte à se faire proprement insulter, comme le Colonel Traoré s’en est donné la joie. Autrement, même si c’est Pharaon en personne qui avait signé un tel démenti, nous ne l’aurions pas accepté ainsi.

     A nous de faire désormais attention pour ne plus, comme on dit, jeter aux chiens l’honneur d’un homme ainsi que nous l’avons fait contre le Colonel Baby. C’est triste, mais c’est cela la vérité. Maintenant, à l’attention des officiers et sous-officiers qui croient devoir encore s’essayer au Tiécoro Bagayoko en nous menaçant sans cesse      , nous disons que nos cimetières sont peuplés de bourreaux et de tortionnaires, et la vie continue.

    Maintenant, passant du « nous » au « je », je déclare que cette affaire, au moment où j’écris ces lignes, reste encore pour moi une énigme totale. Je cherche à comprendre. Qui a pu convaincre mon collaborateur d’une telle information ? Quelles étaient ses motivations personnelles ? Lorsque nous nous verrons, nous nous expliquerons d’homme à homme, entre nobles. Voilà, je suis dans la déroute.
    Amadou N’Fa Diallo

    A Monsieur le Directeur, cher frère,
    Quand tu recevras cette lettre, vois derrière un homme humilié plus que toi et qui te demande sincèrement pardon pour ce qui est arrivé. En six mois de collaboration, je ne trouve rien à te reprocher. Pourtant, je suis coupable de diffamation dans tes colonnes. Je te demande pardon, mille fois pardon. Je te présente ma démission, non pas par lâcheté, mais parce que je n’ai pas le choix. Encore une fois, pardon. Pardon aujourd’hui, pardon demain, pardon où que je sois durant le reste de ma vie.        
    Assif Tabalaba

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