Caisse des Retraites du Mali : La veuve d'un gendarme lésée dans son droit

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    Pour n’avoir pas pu faire sa demande dans le délai requis, une veuve se voit refuser le reversement de sa pension par la caisse des Retraites du Mali.

    Son époux de gendarme est décédé depuis 1995. La pauvre dame a entrepris plusieurs démarches pour accéder à une pension  de veuve, mais  sans succès. Ainsi, elle a saisi la caisse des Retraites du Mali de plusieurs demandes  de liquidation de pensions de réversion, jugées irrecevables, en raison du délai de forclusion  déjà consommé.

    La réclamante a sollicité ainsi  l’intervention du médiateur de la république. L’article 44 de l’ordonnance 79-7/CMLN du 18 janvier 1979 dispose que toute demande ou de rente viagère d’invalidité à peine de déchéance doit être  présenté  dans le délai de 05 ans à partir du jour où il a reçu  notification de sa mise  à la retraite  et pour la veuve et les orphelins mineurs , du jour du décès  du fonctionnaire.

    A cet effet, les investigations  du médiateur de la République  ont établi que la veuve  avait déposé une première  demande depuis 1997 auprès de l’administration, en l’occurrence la perception de Kolokani, 2 ans seulement après le décès des son mari. La caisse des retraites du Mali, saisie par lettre le 30 mars 2009 et le 03 juillet 2009, a estimé que le dépôt du dossier à la perception  ne saurait équivaloir  à une saisine de la CRM dans certaines localités.

    Estimant qu’une négligence de l’administration ne doit pas porter préjudice  au citoyen, le médiateur, par une lettre du 17 décembre 2009, a saisi le ministre du développement social, de la solidarité et des personnes âgées en tant qu’autorité  de tutelle  de la CRM, en lui demandant d’examiner les possibilités de juste réparation qui s’offrent en l’espèce. Convaincu que la faute  de non acheminement de la demande  dans les délais est imputable  à la perception de Kolokani, le médiateur recommande  le rétablissement  de la veuve dans ses droits.

    Il faut noter par ailleurs,  que quant aux réclamations relatives à la protection sociale soumises à l’appréciation du médiateur de la République, elles connaissent (comme en 2008) une hausse significative et viennent en deuxième position et sont relativement entre autres relatives à la radiation de cadres avec suspensions du droit à la pension,  aux difficultés  d’acheminement des dossiers de demande de réversion  à la déchéance du droit à pension pour forclusion, au paiement de capital  décès  à l’immatriculation  tardive  à l’INPS…

                     Alpha Macky Diakité

     

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