Moussa Coulibaly alias Rasta, 24 ans, sans emploi, domicilié à Kalabancoura faisait semblant d”aider la police, c”était seulement pour couvrir ses activités sordides. Le 12 octobre, pendant la célébration de la fête de Ramadan, son petit jeu a pris fin quand il a été pris la main dans le sac, sitôt après la fin de la prière.
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Comme il est de coutume, c”est la veille des grandes fêtes que les gens se précipitent chez les blanchisseurs traditionnels pour ””taper les basins””.C”est ainsi que dans la nuit du 9 au 10 octobre, Touré et ses trois autres blanchisseurs ont passé toute la nuit à travailler. Vers les coups de trois heures du matin, morts de fatigue, les quatre blanchisseurs se sont endormis profondément. Moussa Coulibaly et son complice Mamady qui rôdaient dans les parages n”attendaient que ce moment pour entrer dans la danse. Ils s”introduisirent dans l”atelier, ramassèrent les basins rangés dans un coin de l”atelier qu’ils quittèèrent sur la pointe des pieds. Ils ont empoté ainsi les habits de fête des clients et aussi ceux de Touré, sa femme et ses quatre enfants.Dès les premières lueurs de la matinée, Touré découvrit avec stupeur la disparition des habits, de son portable et d”une somme de trente mille francs CFA. Il n”arrivait pas à comprendre ce qui lui arrivait et ne savait pas, non plus, où mettre sa tête quand les clients commencèrent à s”agiter devant son atelier. Il courut quand même au 11e arrondissement faire sa déposition. Il revint sur chez lui, s”habilla tant bien que mal et vint à la mosquée méditer sur son triste sort. Il était en train de prier quand il aperçut, au premier rang des fidèles, quelqu”un qui portait un boubou qui ressemblait tellement à son basin volé.
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A la fin de la prière il s”approcha du «fidèle» en question et reconnut son habit. Il cria au voleur, Rasta fut aussitôt maîtrisé et conduit au 11e arrondissement. La fouille opérée sur lui, quelque temps après, permit de découvrir le portable de Touré. Lors de la descente de la police dans son domicile, non seulement la femme de Rasta était élégamment habillée avec des habits volés mais aussi, les policiers mirent la main sur une bonne partie des basins volés. Entre temps, Mamady, qui était déjà au parfum de la mésaventure de Rasta prit le large avant l”arrivée de la police.
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Pierre Fo’o MEDJO
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