Brigade des mœurs de Bamako : L’énigme du viol collectif de Sokolombougou résolue

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    La Brigade des mœurs de Bamako, dirigée par le commissaire divisionnaire de police Kadi Tounkara, vient de mettre le grappin sur les auteurs d’un viol collectif d’une fille sur la route de Kati. Pire, après leur sale besogne, ils ont posté les images et les vidéos de l’agression sur les réseaux sociaux.

    De sources proches du dossier, la victime âgée seulement de 19 ans s’était rendue à une cérémonie de mariage, le 22 décembre 2021, non loin de son village, Sokolombougou, avec un jeune motocycliste qu’elle connait bien.

    Ainsi, aux environs de 23 heures, elle a décidé de rentrer à la maison avec son accompagnateur, ignorant qu’elle était suivie. C’est sur le chemin du retour qu’elle a été rattrapée par trois individus qui la suivaient. Deux parmi eux, à moto, ont foncé sur eux et en leur intimant l’ordre de s’arrêter sous la menace d’une arme.

    Pensait qu’il s’agissait de simples braqueurs intéressés par la moto, l’accompagnateur n’a pas hésité à leur céder son engin. Mais ils ont été catégoriques : “Non, non ! Pas besoin de ta vieille moto ! C’est la fille qui nous intéresse ! Toi, dégage !”.

    Ainsi, le jeune ne s’est fait pas dire deux fois. Il a fui, laissant la pauvre fille à la disposition des deux obsédés, répondant respectivement aux noms de Soul et Abdou.

    Selon nos investigations, le nommé Abdou a appelé téléphoniquement un autre complice dénommé Moïse, un dur apparemment, qui attendait quelque part. Il était visiblement le chef de cette bande. Ainsi, tour à tour, ils ont violé la pauvre toute la nuit, ignorant ses cris et supplications.  Ce n’est pas tout. En abusant d’elle, ils filmaient la scène pour ensuite la diffuser sur les réseaux sociaux. Aussi, ils ont dépossédé la malheureuse de son téléphone portable, avant de l’abandonner au petit matin dans une maison abandonnée.

    Prise de honte, la victime n’a pas osé parler de la mésaventure dont elle a été victime la nuit du 22 décembre 2021. Et ce n’est que le 25 janvier 2022, soit plus d’un mois, lorsqu’elle prend connaissance de l’existence de la vidéo de son viol sur les réseaux sociaux qu’elle décide de se suicider. Heureusement, une de ses amies lui a dissuadé en conseillant de porter plainte contre ses violeurs. C’est ce qu’elle a fait au niveau de la Brigade des mœurs de Bamako.  C’est ainsi que le Commandant de cette brigade, le commissaire divisionnaire de police Kadiatou dite Kady Tounkara, a instruit ses hommes de diligenter une enquête pour que les auteurs de ce crime soient mis derrière les barreaux. Elle a d’abord confié la victime à l’Ong “One stop center” pour sa prise en charge.

    Les enquêteurs ont exploité ainsi le seul élément en leur possession, le téléphone portable de la victime que les violeurs ont emporté. Ainsi, grâce à la géolocalisation, l’appareil et son utilisateur ont été situés à Kati.

    Une équipe dirigée par le Commandant de police Paul Fodé Kamissoko s’est rendue sur les lieux pour cueillir le détenteur du téléphone. C’est ainsi que les policiers ont finalement interpellé les nommés Abdou (présumé cerveau de la bande) ainsi que ses deux complices.

    Présentés au parquet de Kati, les trois individus ont été déférés, le 27 janvier 2022, pour “viol collectif et agression sexuelle, séquestration et diffusion de vidéo dénudée sur les réseaux sociaux”. Ils méditent désormais sur leur sort entre les quatre murs de la Maison centrale d’arrêt de Kati.                                                               

    Boubacar PAÏTAO

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