Bras de fer Promoteurs de boulangeries et Revendeurs-livreurs :Dix blessés en Communes V et VI

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    Echanges violents de mots, insultes grossières, affrontements… C’est le triste spectacle qui a élu domicile entre les promoteurs de boulangeries et les revendeurs-livreurs de pain depuis quelques jours en Commune V et VI du District de Bamako.

    En effet, suite à un refus d’augmentation du prix du pain par les revendeurs-livreurs, les promoteurs ont mis en place une Commission pour empêcher ces revendeurs-livreurs de procéder à la distribution du pain dans les boutiques et aux vendeurs de café.

    Selon les revendeurs-livreurs, les promoteurs entendent négocier directement avec les boutiquiers et vendeurs de café. D’où l’altercation entre loubards recrutés par les promoteurs de boulangeries et revendeurs-livreurs qui a fait dix blessés dans le rang des revendeurs livreurs.

    C’est dans ce cadre que l’Association des revendeurs livreurs s’est réunie dans la soirée du mercredi 20 avril 2011 pour édifier l’opinion nationale sur ce qui s’est passé. Au regard de tous ces actes, le Syndicat des revendeurs-livreurs de pain a saisi toutes les autorités sur cette pratique qui n’honore pas notre pays. Cette tendance générale à la hausse des prix du pain qui se prépare avec les promoteurs, entretient une psychose, le commun des Maliens n’ayant aucune référence pour comprendre ce qui arrivera.

    Cette augmentation de prix du pain n’est pas à traiter à la légère. La question que l’on se pose est de savoir si l’accord signé entre le Gouvernement, les promoteurs et les revendeurs-livreurs n’est pas en train de prendre une autre tournure. Image plutôt fréquente et familière de citoyens qui retournent leurs vestes, brûlent avec un étonnant aplomb ce qu’ils se sont acharnés jusque-là à défendre et à adorer. Ce qui est ordinaire n’étonne plus, ne choque plus.

    Ce comportement des promoteurs, à tout le moins déviant au regard de la morale et de l’éthique, ne doit pas être toléré. Il n’est que temps de nous réveiller, de nous mobiliser pour contrer sans pitié la «bêtise humaine en action», la «bêtise humaine en or massif», tel un défi tout en majuscules brandi sous nos yeux, agité à notre nez et notre barbe. On ne peut pas être plus provocateur. Si un tel affront ne doit pas se laver dans le sang, convenons tout de même qu’il doit se régler d’une façon ou d’une autre. Quand le vin est tiré, dit-on, il faut le boire. Quand la crise vient à s’installer et à prendre pied à demeure, il faut la gérer. Alors question : quel mode opératoire dérouler pour aborder cette crise avec de meilleurs atouts?

    Et au cas où nous ne jouerions les Saint Thomas, histoire de chercher à nous convaincre de l’effectivité de cette crise, il y a des indices qui établissent la preuve par neuf que le ver est dans le fruit et qu’il y a désormais péril en la demeure. L’Etat doit prendre le dossier de cette crise en main. Affaire à suivre !
    Destin GNIMADI

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