Bras de fer autour du Garbal de Niamana : Deux options s’offrent à l’Etat

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    Le bras de fer entre des éleveurs et des particuliers autour du Garbal de Niamana n’a pas fini de dévoiler tous ses secrets. Selon nos recoupements, dans cet espace de plus de 14 ha des promoteurs immobiliers et des particuliers ont créé plusieurs titres. C’est le cas avec l’agence immobilière Badiallo SARL de Binta Diané Séméga qui dispose un peu plus d’un hectare sur le site.

    La tension entre les éleveurs du Garbal de Niamana et des promoteurs immobiliers dont la société Badiallo SARL de Binta Diané Séméga a connu son paroxysme le lundi 11 septembre dernier par un affrontement violent sur le site. Citée dans l’affaire comme étant celle qui a envoyé les gros bras sur le site, l’entourage de la promotrice de la Société Badiallo SARL balaie d’un revers de la main ces accusations.

    Cependant, les mêmes sources soutiennent que sur les 14 ha que constituent l’endroit, Mme Binta Diané Séméga dispose du titre foncier n°173212 sur une superficie de seulement 1 ha 28 a et 14 ca. Une autorité avait, sans chercher à comprendre, affecté en 2019 toute la zone notamment les 14 ha aux éleveurs pour servir de lieux de commerce pour leur bétail, y compris les 1 ha 28 a et 14 ca de Binta Diané Séméga.

    Cette décision a été attaquée devant le juge administratif par la promotrice de l’Agence Badiallo SARL qui a été remis dans ses droits en 2021. En dépit de cette décision de justice, certains marchands de bétail sur le site ne veulent rien entendre bien qu’ils disposent d’une superficie de 12 ha 15 a 10 ca destinée au marché de bétail de Niamana. Un endroit, selon nos recoupements, qui n’a jamais été empiété par l’Agence immobilière Badiallo SARL de Binta Diane Séméga, accusée de prédation.

    Bien au contraire. Elle est victime de la pression des éleveurs sur les autorités après avoir illégalement occupé un espace dont la dame a le titre de propriété foncière délivré par les services de l’Etat. Ainsi, par deux fois, Binta Diané Séméga a obtenu de la justice le droit d’expulser les occupants de sa parcelle. Aussi le chef du bureau de l’habitat, de l’urbanisme et des affaires foncières de Kati, Samba Sangaré, dans une note signée le 18 février 2023, a conclu qu’il n’y a aucune charge sur la propriété de Binta Diané Séméga. En tout cas, l’entourage de la patronne de la société immobilière Badiallo SARL trouve que malgré ces décisions et les autres actes administratifs attestant sa propriété sur les lieux, elle continue d’être victime de la désinformation dans l’affaire.

    D’ailleurs, plusieurs sources au parfum de ce dossier nous confirment que dans  cet imbroglio, deux options s’offrent à l’Etat s’il veut réellement aider les vendeurs de bétail de Niamana. Il s’agit soit de racheter le domaine de Binta Diané Séméga au cas où elle déciderait de le vendre ou de trouver un autre endroit différent de celui de Binta pour les affecter aux éleveurs. “Sinon pas question qu’elle cède son titre propriété chèrement acquis”, précise notre source.                                                                            Kassoum Théra

     

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