Quatre hommes armés ont dévalisé au soir du mercredi 31 janvier dernier, un bureau de change situé en face du marché ‘’les Halles Félix Houphouët Boigny de Sogoniko’’. Les malfrats ont également tué un des employés qui a crié au secours.
21 heures passées, mercredi 31 janvier. Embouteillage monstre devant les Halles Félix Houphouët Boigny de Sogoniko en commune VI du District de Bamako. Plusieurs unités de police et de gendarmerie sont présentes. Un bureau de change situé en face de ce marché vient d’être braqué par quatre hommes armés. A environ 30 mètres de là, du sang couvert par le sable. A côté, un panneau publicitaire est transpercé par une balle. Un des employés du bureau de change a été fusillé. Le trentenaire, surnommé Blondy, il était sorti des locaux en courant pour appeler à l’aide. Sur les lieux, la police dégage la foule de curieux pour commencer ses enquêtes. A l’intérieur du bureau de change braqué, visage décharné, silhouette frêle, Abdoul Salam Sawadogo, le propriétaire des lieux est sous le choc. Assis sur le canapé, entouré de ses amis, cigarette entre les doigts, il fume comme une locomotive.
« Ils étaient quatre. Ils sont arrivés sur deux motos ‘’Sanili’’ vers 19 heures 30, nous étions assis dehors. Ils nous ont demandé de les suivre à l’intérieur du bureau. Puisqu’ils avaient des kalachnikovs et étaient habillés en uniforme militaire, on croyait que c’étaient des éléments des forces de sécurité. Mais on ne comprenait rien », raconte-t-il.
« Quand nous sommes entrés à l’intérieur du bureau, trois des hommes ont braqué leurs armés sur nous. Et le quatrième a commencé à fouiller dans nos caisses. Un de mes collaborateurs a alors demandé qu’est-ce qu’il y a ? Un des gars a répondu : ce sont les bandits », précise Abdoul Salam Sawadogo. Selon lui, les braqueurs sont des gens de peau claire et parlaient un français approximatif.
« Ils étaient cagoulés et portaient des rangers. En plus des kalachnikovs, ils avaient des pistolets automatiques et des matraques aux ceinturons », ajoute la victime.
« Blondy était assis près de la sortie. Il a claqué la porte en toute vitesse et crié au secours. A moins de 30 mètres, il est froidement abattu. L’homme a tiré plusieurs fois. Mais avec un sang-froid. Ils ont l’air d’être des professionnels », affirme Adoul Salam. Le crépitement de l’arme crée la panique dans les alentours et en quelques minutes, la zone se vide de son monde.
« Ils ont pris tout leur temps, environ une trentaine de minutes pour mener l’opération. Après, on pouvait les voir partir tranquillement sur leurs motos, les phares éteintes. La voie était totalement libre », précise un autre témoin. Pourtant, l’endroit où le braquage s’est déroulé est situé à quelques mètres du domicile du chef d’état-major général des Armées, du patron de la SE (Sécurité d’Etat), des commissariats de police du 10ème arrondissement et du 7ème arrondissement.
Abdoul Salam Sawadogo n’a pas pu se souvenir du montant exact emporté, mais il l’estime à des dizaines de millions FCFA.
Rappel : le même bureau de change avait été braqué en juillet 2015.
Lassina NIANGALY
Voila pourquoi Trump dit que nos Pays sont des pays de merde!
Peut etre meme c’est des forces de l’ordre ou de desordre qui sait§
Le Mali est gâté. Comment est il possible pour les braqueurs de prendre tout ce temps sans être appréhender?
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