Avec les travaux de bitumage, la circulation sur la route de Dialakorodji est devenue très difficile, voire pénible. Des individus malintentionnés profitent de cette situation pour commettre des actes de braquage suivis souvent de mort d’hommes sur cette voie. Toutes choses qui provoquent une vive inquiétude chez les habitants, qui vont s’organiser pour mettre fin à ce fléau.
C’est ainsi que Madou dit Drogba ou « Chôlendé », vendeur de café à l’Artisanat, qui avait tenté de déposséder un vieux de sa moto Jakarta, se fera prendre par le piège des jeunes du quartier.
Les faits :
Dans la nuit du Mardi 12 Avril 2011 aux environs de 23h, Madou dit « Chôlendé » accompagné de son complice se dirigèrent vers Dialakorodji à bord d’une moto Djakarta neuve comme à l’accoutumée pour éviter toute surprise désagréable.
Arrivés au niveau du marigot à environ 100 mètres de la déviation, Madou et son ami munis d’armes à feu et de gaz commencèrent à mettre à exécution leur plan qui consiste à attaquer leurs cibles c’est-à-dire les détenteurs de motos djakarta.
Mais c’était sans savoir qu’ils avaient mal choisi la nuit du Mardi, car bien avant, soit le Lundi soir, deux jeunes du quartier avaient été dépossédés de leurs motos par une autre bande non loin de ce lieu.
Selon les informations recueillies, c’est vers 23h 15mn qu’un vieux quittant Banconi Dianguinébougou pour rejoindre son domicile à Dialakorodji fut coincé par Madou dit « Chôlendé » qui lui aspergea du gaz lacrymogène dans les yeux. Le vieux cria au voleur et tenta de s’échapper en entraînant les malfrats vers la route principale. Les cris du vieux attirèrent l’attention des passants et des jeunes du quartier qui ont vite envahi le lieu. Madou et son compagnon s’éclipsèrent dans la nature. C’est arrivé au niveau de Kognoumani que le grand braqueur constata qu’il avait perdu son portable Nokia 3.6 sur le lieu. Il rebroussa chemin pour aller chercher son téléphone portable. Pour éviter tout soupçon, il enleva sa chemise et son pantalon qu’il remit à son ami qui devait l’attendre. Mal lui en prit, car une fois arrivé sur les lieux du braquage en vue de chercher son téléphone, Madou fut intercepté par les jeunes qui s’étaient cachés dans les environs. Pour échapper au lynchage, Il affirme avoir quitté tout de suite son lit et qu’ayant entendu des bruits, il avait voulu porter son secours et c’est en retournant chez lui qu’il a perdu son portable. N’eut été la vigilance d’un jeune parmi le groupe, son plan allait bien marcher, car tous les autres avaient déjà cru aux allégations de Madou dit Drogba ou « Chôlendé ». Mais ce dernier insista et affirma que Madou est le véritable braqueur du vieux. Ce qui fut confirmé par un autre. Se sentant lâché par la baraka, le malfrat démarra brusquement sa moto et tenta de fuir. Poursuivi par la foule, Madou dit« Chôlendé » s’est retrouvé dans un trou où il fut rattrapé par ses poursuivants qui l’ont entraîné dans le marigot et l’ont battu à mort avec tout ce qui leur tombait sous la main. La tête du malfrat a été fracassée par des pierres et son corps a été abandonné sur les lieux par les jeunes, qui vont disparaître sans laisser la moindre trace.
Le corps de Madou a été découvert le matin par les autorités communales, qui vont appeler les agents de la Brigade Territoriale de Sangarébougou, qui arrivent tardivement sur le lieu aux environs de 11h. Impuissants face à la situation, le commandant de la Brigade et ses éléments n’ont fait ni appel aux sapeurs pompiers ni recouru à d’autres moyens. Le corps du malfrat est resté pendant très longtemps exposé aux femmes et aux enfants qui en faisaient des sujets de discussion. Finalement les élus communaux et les curieux spectateurs ont enveloppé le corps de Madou dit « Chôlendé » qui était devenu « Soumalendé ».
Le rôle des agents de la Brigade Territoriale de Sangarébougou, qui ont toujours prouvé leur incompétence lorsqu’ils sont saisis d’une affaire, a été seulement d’escorter le corps pour la morgue.
En tout cas, il est tant que l’Etat prenne toutes ses responsabilités pour assurer la sécurité des populations qui sont victimes de toutes sortes de banditisme si non la justice privée finira par gagner le terrain. Car les sondages ont révélé que bon nombre de nos porteurs d’uniformes sont de mèche avec ces malfrats.
A bon entendeur salut !
Toumani Coulibaly