Bozola, Commune II du District de Bamako : Un incendie à ‘’Bozodankan’’ fait 3 morts et d’énormes dégâts matériels !

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    Le dimanche 12 février, vers 6h du matin, une partie du coin appelé ‘’Bozodankan’’ à Bozola, spécifiquement au bord du fleuve a été ravagée par la flamme. Aux dernières nouvelles, le bilan de cet incendie a été de 3 morts notamment un homme et sa promise et une aide-ménagère. En plus de 9 moutons, un chien et des motos, tous consumés par le feu, de même que d’autres énormes dégâts matériels. Même au bord du fleuve, le feu peut faire des ravages.

    ‘’Bozodankan’’ est un cadre d’habitation des pêcheurs ‘’Bozo’’ sur la berge du fleuve Niger, dans le quartier Bozola en Commune II du District de Bamako. Malgré le développement de la ville, ces habitations de fortune des pêcheurs Bozo (qui font partie des premiers habitants de la Capitale des 3 caïmans (Bamako) sont restées intactes. Au fil des ans, le coin, en plus des pêcheurs abrite plusieurs autres travailleurs et commerçants (notamment des fruits). Avec l’accroissement démographique dans la zone, les habitations pour la plupart en bois se sont multipliées dans cette zone. Ce faisant, ‘’Bozodankan’’ a pris l’allure d’un vrai quartier urbain sans aucun plan d’urbanisation encore moins de délimitation. Dans de tel contexte, il est facile de deviner les installations anarchiques de l’électricité et des cuisines qui peuvent s’y développer avec tous les risques pour les habitants et quartiers avoisinants.

    D’ailleurs, selon des informations reçues auprès des services de la Protection civile, un feu de maison serait à l’origine de cet incendie du dimanche 12 février aux environs de 6h du matin. Un feu dont la propagation a ravagé malheureusement une bonne partie de Bozodankan pendant que la plupart de ses habitants était dans les bras de Morphée.

    Selon nos informations recueillies auprès du Commissariat de Police de Quinzambougou (Ex 3ème Arrondissement), après avoir été informé par l’une de leur unité de patrouille, une équipe s’est dépêchée sur les lieux et a constaté que plusieurs dizaines de cases construites en carton, paille et plastique étaient en train de brûler. Par la suite, avec l’appui de la population riveraine, le feu a été circonscrit par la Protection Civile, cela, après une heure de temps, plus précisément vers le coup de 7h du matin. Malgré le dynamisme des sapeurs-pompiers et des volontaires, le pire n’a pu être évité entièrement. On a déploré sur place une mort d’homme dans cet incendie. Notamment une aide-ménagère âgée de 22 ans, qui a perdu la vie sinon brûlée jusqu’à rendre l’âme. De même, parmi les blessés transportés d’urgence au CHU Gabriel Touré, un homme et sa fiancée ont aussi succombé à leur blessure les jours suivant le drame.

    Au titre d’autres bilans macabres, des animaux, à savoir des moutons, un chien ont aussi péri sous le feu. S’y ajoutent des engins à deux et trois roues consumés ainsi que d’autres dégâts matériels considérables.

    Lors du passage de notre équipe de reportage, la désolation était à son comble sur le lieu de la catastrophe. On ne pouvait que constater les sinistrés sur les débris en essayant d’arranger et récupérer les matériels à moitié ou non brûlés.

    « C’est rare de voir un tel incendie ici à ‘’Bozodankan’’jusqu’à ce que 3 d’entre nous perdent la vie. Celle qui est décédée sur le coup était dans son habitation, elle a voulu sortir au moment où la flamme sévissait, mais malheureusement elle n’a pas pu, car étouffée par la fumée, le feu a finalement eu raison d’elle » nous a rapporté  un sinistré, témoin du drame. Avant de témoigner sur la gravité de l’état de blessure de l’homme et de sa fiancée qui sont également décédés quelques jours après l’incendie, le lundi et mardi. Les victimes ont eu droit à des funérailles de la part de leur famille respective.

    Le Gouverneur du District de Bamako au chevet des sinistrés !

    Accompagné d’une forte délégation, le Gouverneur du District de Bamako, M. Abdoulaye Coulibaly s’est rendu sur le lieu de la tragédie, le jeudi 16 février, pour présenter, au nom du Président de la Transition et du Gouvernement, ses condoléances les plus attristées aux familles des illustres disparus. Avant de présenter ses compensions à toutes les victimes qui ont subi des dégâts matériels. Et de faire un geste symbolique, hautement significatif (des dons de riz, mil, savon, couvertures, nattes, gels et sels à la population sinistrée) au nom des plus hautes autorités du pays.

    Par Mariam Sissoko

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