Bourses à la Fsjp : Des étudiants floués se rendent au camp I

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    Nonobstant, la grève des profs, les étudiants de la Fsjp ont été invités à venir toucher leurs bourses. Le vendredi 2 juillet dernier, un étudiant de la 4ème année vient toucher ses demi-bourses de 8 mois. En tout, la somme de 183 750 F Cfa. Le préposé au guichet lui demande s’il avait sur lui la somme de 1250 F Cfa. Histoire de faciliter le problème de monnaie. Bien entendu, il ne les a pas. Problème ! Comment faire ?

    Les éléments de l’Aeem s’approchent alors et, avenants, avancent les 1250 F Cfa. L’étudiant, tout heureux et délivré, touche alors le chiffre rond de 183 750 F Cfa. Mais il doit rendre la somme avancée. Gentillement, on lui demande de céder le billet de 5000 F et puis c’est fini. Mais lui pense autrement : il veut aller faire la monnaie et rendre les 1250 F. Colère des caïds de l’Aeem et démonstrations ”encourageantes” (à céder) des loubards qui les accompagnent. Bref, ils lui prendront le billet de 5000 F contre sa volonté, par la force et devant tout le monde. Personne ne bouge. Notre étudiant reste là, suffoqué par la frustration et le sentiment d’impuissance. Il sait que seul à seul, aucun de ces seigneurs des campus n’oserait s’attaquer à lui. Il a les yeux rouges, les narines frémissantes et les mains tremblantes. En désespoir de cause, il se rend au camp I tout près des lieux. Là-bas, on lui signifie que d’autres sont venus se plaindre de la même chose avant lui. Que d’autres lui succéderons. Voilà notre étudiant, grand, fort mais impuissant, livré à lui-même dans la république exemplaire d’ATT, le démocrate model, l’exemple à suivre. Que peut-il faire, le pauvre étudiant dépossédé ? Avaler son amertume tout simplement ou alors… mais, ça aussi n’est pas une bonne solution. Beaucoup commencent à penser que la violence (type 26 mars) va venir au Mali. Certains l’espèrent même, histoire d’en profiter pour régler certains comptes (en toute impunité). Puissent les princes qui nous gouvernent mettre un frein aux injustices flagrantes impunies qui préparent inexorablement le lit de l’explosion par l’accumulation rampante des frustrations.

    Amadou Tall

     

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