La série des drames continue à Bamako pour les élèves et les jeunes diplômés. Après l’assassinat d’une jeune élève du lycée Fili Dabo Sissoko en fin d’année scolaire 2009-2010 par le fils de son précepteur (l’encadreur à domicile), un autre jeune de la commune I vient de perdre la vie suite à des coups à lui assenés par un enseignant du lycée Bouillagui Fadiga.
Le dimanche 24 octobre dernier, la nuit est vite tombée à Boulkasoumbougou quand les habitants ont été informés de la mort de Boubacar Sidiki Nassoko, un jeune de 22 ans arraché à l’affection des siens des suites de la brutalité d’un éducateur qui n’a ses muscles que pour se faire entendre.
Tout est partie d’une banale leçon de morale que le jeune Boubacar Sidiki Nassoko a voulu donner à un enfant de la famille Oueleguem qui refusait d’arrêter de jouer à son véhicule. Ne l’entendant pas de cette oreille, Oueleguem père (Founeyni l’enseignant) n’a pas cherché de midi à 14 heures.
En effet, affirment nos sources, Fousseyni Oueleguem, c’est de lui qu’il s’agit, a invité chez lui le jeune Boubacar Sidiki Nassoko pour des explications. Au cours des échanges, l’enseignant, qui avait déjà du mal à maîtriser ses nerfs, n’a trouvé mieux que de se servir d’un bâton avec lequel il aurait assené des coups à la tête de Boubacar Sidiki Nassoko qui tomba pour ne plus se relever.
Devant la gravité de son acte, Fousseyni Oueleguem a préféré se livrer au Commissariat de police du 12ème Arrondissement où il a été soumis à un interrogatoire. Si l’homme a reconnu sans ambages les faits, il aurait tenté de nier l’usage d’un bâton dans son forfait. Et continue de soutenir qu’il n’a assené que des coups de poing au jeune Nassoko qui serait tombé sur un objet dur qui lui a fracturé le crâne.
Qu’à cela ne tienne, dès l’instant où il est établi que les coups assénés au jeune Nassoko sont volontaires, il va s’en dire que notre enseignant aura du mal à se soustraire des mailles de la de la justice.
Pour l’heure, il attend d’être déféré à la Maison d’Arrêt centrale de Bamako-Coura.
Du haut de ses 22 ans, Boubacar Sidiki Nassoko venait de rentrer de la Tunisie où il a effectué des études supérieures. Ironie du sort, c’est à la veille de son stage de perfectionnement que Fousseyni lui a mis fin aux jours.
Abdoul Karim Maïga