Bougouni : Un maître coranique condamné à 6 mois de prison avec sursis pour avoir torturer un de ses élèves

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    Le jeudi 20 octobre dernier, la salle des audiences du Tribunal de Bougouni était pleine à craquer de monde. Pour suivre cette audience, ils étaient des hommes et femmes, des jeunes et des vieux, venus de presque toute la ville et des villages environnants. Chacun voulait voir de ses yeux, si le marabout Abdoulaye Sow, que les uns et les autres croyaient intouchable, pouvait subir la loi du droit légal. Pourtant même s’ils étaient nombreux à croire qu’il allait sortir de la salle sans aller à la prison, plusieurs ne croyaient pas à sa condamnation par le juge.

    Le prix reçu par le maître coranique ou le marabout Abdoulaye n’est pas à négliger, surtout pour quelqu’un qui se veut et qui se dit noble. Six mois de prison avec sursis et des mises en garde sévères proférées à son encontre par le juge Yaya Karambé. Alors, qui pouvait croire à un tel scénario ? Mais pourtant, c’est ce que le juge de Bougouni a montré et démontré aux populations de la capitale du Banimonotiè, en déclarant que le marabout Abdoulaye Sow est coupable des faits de torture et de blessures avec séquelles corporelles sur un de ses élèves.

    En la matière, la faute commise peut être allégée si l’accusé connaît son forfait. Le fait de reconnaître sa faute, le marabout ou le maître coranique, Abdoulaye Sow peut remercier le ciel. Car cette reconnaissance, lui a permis de bénéficier les faveurs des articles 18 (circonstances atténuantes) et 19 (le sursis). En prononçant la peine de six mois de prison avec sursis contre le marabout Abdoulaye Sow, le juge Yaya Karambé, que l’on surnomme désormais sur place à Bougouni « Le Lion de la Justice malienne », ne veut pas que le lièvre perd sa raison face à l’hyène à cause de la faiblesse du premier cité. C’est pourquoi, il tient à respecter à la règle ce que dit le droit légal dans tous ces paramètres.

    Le fait de déclarer le marabout Abdoulaye Sow coupable des faits qui lui sont reprochés et le condamner, le juge Yaya Karambé ; comme pour le dire qu’il fait bien ce que le droit dit, a été applaudit par l’assistance, cela même si les applaudissements ne sont pas admis dans une salle d’audience. Quant à la partie civile représentée par M. Mohamed Souley Sow, elle a déclaré être satisfaite du verdict rendu par le juge.

    A la suite de cette audience, des chauffeurs de cars étaient à la barre pour répondre des faits d’accidents de circulation dont ils poursuivis. Tous des prévenus, ces chauffeurs de cars étaient poursuivis pour des cas : d’homicide involontaire, d’homicide et de blessures involontaires, des défaillances de maîtrise. Respectivement le sieur Ousmane Traoré, qui était poursuivi pour homicide involontaire et inculpé depuis le 5 octobre 2011 a dû bénéficier des circonstances atténuantes a été libéré. Il en a été de même pour Ousmane Samaké, qui était poursuivi et inculpé pour homicide et blessures involontaires, défaillance de maîtrise. Sous mandat de dépôt depuis le 3 octobre dernier, il a bénéficié de la grâce du juge. Enfin, poursuivi pour les mêmes faits, Abdoulaye Kouyaté Sie, inculpé et poursuivi pour homicide et blessures involontaires a été libéré au prix du bénéfice de l’article 18 (circonstances atténuantes).

    Par ailleurs, le sieur Youssouf Koïta, poursuivi pour les mêmes faits que son homologue Abdoulaye Kouyaté Sie, devra lui rester en prison, car sa demande de liberté a été tout simplement rejetée par le juge Yaya Karambé. En outre, l’affaire de Boubou Silimana, inculpé pour abus de confiance a été prorogée au 3 novembre prochain. Ce dernier devra connaître à la date indiquée ci-dessus, son sort relatif aux faits d’abus de confiance portant sur le détournement de plus de 13 millions de FCFA au détriment de la société de Commerce général import export basée à Bobo-Dioulasso au Burkina Faso.

     

    Par Zhao Ahmed A. Bamba

     

    Envoyé spécial

     

     

    Chasse aux voleurs de bétail

     

    Ousmane Diabaté recherché depuis plus d’un mois a été écroué à Sikasso, par les hommes du Lieutenant Idias Imick de la BT de Faladiè

     

     

    Suite au vol et à l’abattage des bœufs appartenant au Colonel Seydou Diawara, ancien directeur général des Douanes du Mali, la Brigade territoriale de gendarmerie de Faladiè, qui avait été saisie par M René Alphonse, le président de la fédération et de la filière bétail viande du Mali, (FEBEVIM) avait automatiquement ouvert une enquête en vue d’écrouer les auteurs de ce vol qualifié. Pour ce faire, dans un premier temps c’est l’apprenti de la SOTRAMA, du nom de Issa Fomba, qui avait été arrêté. Et sa contribution dans l’arrestation du chauffeur de la SOTRAMA aura été précieuse.

    Il faudra souligner que depuis quelques mois les éleveurs de bétail, toutes catégories confondues sont confrontés de façon impuissante à de multiples vols de leurs troupeaux et cela sans que le grappin ne soit mis sur les voleurs en question. Et le vendredi 16 septembre 2011, c’est un ancien Directeur général des Douanes Maliennes, qui a été victime des méfaits de ses hommes aux mains destructrices et dévastatrices. Le colonel Seydou Diawara, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a perdu plusieurs têtes de bœufs, dont cinq ont été égorgés, parmi lesquels deux vaches qui s’apprêtaient à mettre bas.

    Pour mettre un frein à ces vols récurrents de bétails, la FEBEVIM à travers son président, René Alphonse, n’avait d’autres moyens de se confier au Lieutenant Idias Imick et à ses hommes de la brigade territoriale de Faladiè, dans l’espoir d’épingler ces voleurs. Le premier à être arrêté, fut un certain Issa Fomba, qui n’était autre que l’apprenti de la SOTRAMA au moment des faits. Tout comme le président de la FREBEVIM, son Trésorier général Modibo Bah ; l’ancien député, Cheickna Hamalla Bathily ; l’Honorable Mamadou Hawa Gassama Diaby ; l’ex-DG de la police nationale, le Général Niamé Kéita et bien d’autres personnalités s’étaient impliqués en vue d’arrêter ses voleurs.

    Aussi, faut-il signaler, qu’ils furent nombreux parmi les éleveurs à décrier ces vols d’animaux. Par ailleurs plus de 17 personnes ont indiqué qu’elles avaient perdu environ 192 têtes en l’espace de quelques semaines. A tel point que les uns et les autres s’interrogeaient si ces voleurs n’agissaient pas en complicité avec des agents de sécurité. Mais c’était sans tenir compte de l’engagement et de la volonté du Lieutenant Idias Imick et de ses éléments de la BT de Faladiè, notamment de l’Adjudant chef Moussa Touré de la section recherche de la brigade.

    Parlant de l’arrestation du sieur Ousmane Diabaté, le chauffeur de la SOTRAMA, il a fallu jour pour jour, un mois de recherche aux éléments de la gendarmerie de Faladiè, pour l’écrouer. En effet, recherché depuis le vendredi 16 septembre 2011, le chauffeur et qui demeure le principal complice de ces voleurs de bétails, vient d’être épingler le 16 octobre 2011 à Kaboïla, un populeux quartier de la ville de Sikasso. Il a été écroué grâce au tact et aux stratégies développés et menés par l’Adjudant chef Moussa Touré et son équipe, qui avaient fait le déplacement dans la capitale du Kénédougou, après avoir eu échos comme quoi, l’homme recherché était en train de se balader dans le quartier de Kaboïla.

    Son arrestation est intervenue le 16 octobre 2011, aux environs de 4heures du matin, à la grande surprise de ses voisins et de ses nouveaux amis. Lesquels n’avaient rien compris au départ de l’action menée par les éléments de la BT de Faladiè ; et chacun de son côté s’interrogeait : comment peut-on venir arrêter quelqu’un qui n’a rien fait et qui était en bon terme avec tout le monde ? Mais à la suite, ayant été mis au parfum de l’actualité par les gendarmes, les uns et les autres n’ont fait que saluer l’action menée par l’adjudant chef Moussa Touré et de son équipe, venus de Bamako.

    Conduit à Bamako, Ousmane Diabaté, désormais inculpé pour des faits de vols qualifiés et complicité de vols qualifiés, serait en train de méditer son sort entre les quatre coins de la prison, ce  en attendant de répondre un jour devant un Magistrat des faits qui lui sont reprochés.

     

    Par Zhao Ahmed Bamba


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